Site du Groupement Paroissial de Ceyzérieu Culoz

Pérégrinations du Cœur du Saint Curé d'Ars 2023. Haltes spirituelles Synode 2021-2023. Le nouveau Missel ... Le billet du père Etienne Prost

PEREGRINATIONS DU COEUR DU SAINT CURE D'ARS
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INVITATION HALTES SPRITUELLES
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Thème Synode 2021-23










UN SYNODE POUR LA SYNODALITE  
Synode 2021-23  Télécharger en cliquant ICI


LE NOUVEAU MISSEL

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LE BILLET DU PERE ETIENNE PROST
 




Durant la crise sanitaire Covid19,  le billet du Père Etienne Prost a été porté sur cette page. Le billet est prorogé en attendant un retour à des pratiques sanitaires moins contraignantes. La plus récente parution est en haut de la page.
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Billet du Père Étienne PROST                 Dimanche 20 décembre 2020        

4ème Dimanche de l’Avent

 

                  Noël est bientôt là. En fait, il est déjà présent dans nos cœurs. Nous nous sommes préparés à la venue du Fils de Dieu.

                Notre méditation s’appuie sur le « Je vous salue Marie », cette prière qui reprend les mots de l’ange Gabriel à la Vierge Marie. Nous la disons depuis si longtemps, nous la répétons sans en approfondir toute la richesse spirituelle.

              « Je te salue, ne faudrait-il pas plutôt dire : « Réjouis-toi » ; car il y a là beaucoup plus que notre simple bonjour. Marie est membre à part entière malgré l’obscurité et le manque de considération qui est attaché de ce peuple de la promesse cette fille de Sion invitée à crier de joie parce que son Seigneur vient la visiter (Zacharie 2,14.) 

 

            Dans l’évangile de Luc, la joie est omniprésente, quand Élisabeth reçoit la visitation de Marie, quand les bergers dans la nuit de Noël se rendent à Bethléem, quand les anges dans le ciel chantent la gloire de Dieu ; et aussi la joie du vieillard Siméon quand il tient dans ses bras Jésus.


             En récitant le chapelet, nous revivons par la pensée et la méditation ce grand mystère de Dieu qui visite son peuple, vient à sa rencontre pour lui faire découvrir, contempler cet Enfant-Dieu.

  La joie du chrétien est toute intérieure. Elle ne se pare pas d’éclat ou de démonstration tonitruante. Pensons à ce que François nous disait en ouvrant son pontificat. La joie de l’évangile. Les chrétiens ont reçu par leur foi, en dépôt, un trésor de bonheur.

« Comblée de grâce »

 Voilà le mot-lumière qui donne tout son sens à cette salutation. Pleine de grâce, Marie a été illuminée par Dieu. Les grands peintres qui sont sensibles, beaucoup plus que nous, à la lumière comme à l’ombre et au contre-jour, à l’expressivité des couleurs, à leur succession, à leur infinie variété entre la nuit et le jour, les lieux, les saisons, ont su traduire dans leurs tableaux, cette atmosphère divine. De Fra Angelico à Arcabas.

« Car le Seigneur est avec toi ». Cette formule souvent reprise dans la liturgie, nous parait familière. Nous n’y prêtons même plus attention. Pour Marie, c’est un effet de surprise renversant, mais la différence avec Zacharie est grande en elle, naît une interrogation certes, pas le doute. Et l’ange la rassure aussitôt. Le principal du message va être dit : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils. Tu lui donneras le nom de Jésus ».

         Laissons de côté et la réaction de Marie et la suite de ce récit de l’annonciation, il nous est nécessaire de beaucoup de temps pour le faire. Projetons-nous seulement sur les conséquences dans l’histoire du monde, de ce oui de Marie, son Fiat à la Parole de Dieu. «Que tout m’advienne selon ta Parole ». 



Billet du Père Étienne PROST

Dimanche 13 décembre 2020        3ème Dimanche de l’Avent.

La figure, la personnalité de Jean le Baptiste dominent ce temps de l’Avent qui nous fait entrer par anticipation dans la joie de Noël.
Il vient avant Jésus. Il est le Précurseur. Comprenons-nous bien, il n’annonce pas la naissance de Jésus, c’est la mission de l’ange Gabriel envoyé auprès de Marie, et de l’ange du Seigneur auprès de Joseph.
Précédant le ministère de Jésus, Jean le Baptiste prépare le Peuple à le recevoir, à entendre la Bonne Nouvelle. Il entrebâille la porte. Il se situe dans cet entre-deux, entre l’Ancien Testament, et le Nouveau.
Si son message, son mode de vie, son nouveau rite, le baptême d’eau, attirent les foules, ils intriguent pour ne pas dire inquiètent des prêtres et des lévites de Jérusalem. « QUI es-tu pour faire ce que tu fais ? Ils sont les agents du renseignement à la solde des autorités religieuses du Temple.
Les questions fusent, incisives, précises. Il n’est ni le Christ ni Élie ni le prophète annoncé. Pas de faux-fuyant dans ses réponses, il répond ouvertement. Aujourd’hui le Pape François a ce ton prophétique pour s’exprimer haut et clair. N’imaginons pas que les prophètes de l’ancien Testament faisaient l’unanimité ou cherchaient à se faire applaudir ou approuver par sondage interposé.
Une fois écartées les fausses réponses, reste à trouver la bonne. « La voix de celui qui crie dans le désert ». Citation du prophète Isaïe. Il ne joue pas son personnage, ne se met pas en avant, en déclinant ses titres, vantant sa propre valeur. Il ne fait que lire, présenter sa lettre de mission, il est simplement envoyé. Pour lui c’est là son unique raison d’être. Sa vie en un mot.
Quiconque dans l’Église devrait se rappeler cette attitude de fond. Bien des malheurs seraient évités, ou auraient pu l’être.
La réponse de Jean le Baptiste ne satisfait pas les prêtres et les lévites. « Pourquoi baptises-tu ? » Sous-entendu : voudrais-tu nous faire concurrence, ouvrir une boutique religieuse qui néglige le rite des ablations pratiquées dans le Temple, la prière de l’encens, et les sacrifices et les offrandes pécuniaires ?
« Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. » Il est important de remarquer que selon l’Évangile de Jean, l’insistance porte non sur les exigences morales, mais sur la recherche de celui dont vous ne connaissez pas le nom. Toute la religion juive invoque avec respect le Seigneur Dieu, redit ses exploits, murmure sa Loi et la met en pratique. En Jésus-Christ un tournant novateur va se produire, se révéler.
Dans la nuit de Noël, le Seigneur Dieu de l’univers, va se présenter aux hommes sous la figure, le visage, le corps d’un bébé. Comme le dit St Irénée : « Le Verbe de Dieu se fit homme semblable à l’homme pour que l’homme devienne précieux aux yeux de Dieu. »
Pour opérer un tel saut dans l’espace, il fallait bien qu’un homme entrouvre la porte. Et cet homme, son nom était JEAN.






Billet du Père Étienne PROST

Dimanche 6 décembre 2020     2ème Dimanche de l’Avent

Après les sombres perspectives évoquées dimanche dernier les veilleurs que nous sommes, aperçoivent une lueur, qui s’apparente à celle de l’aube ; le jour n’est pas vraiment là, le soleil véritable se fait encore attendre.
Comme un cri de grande portée, qui surgit de la nuit des temps ; c’était 600 ans avant Jésus-Christ. Cet oracle a été prononcé, claironné. Le prophète Isaïe qui accompagnait les juifs exilés durant leur captivité à Babylone pour les ramener à Jérusalem leur dit : Consolez, consolez mon peuple, dit le Seigneur. Vous avez payé très cher vos erreurs, vos dévoiements passés. Reprenez la route qui vous ramène à la maison, au pays natal, celui de vos ancêtres, la terre promise par le Seigneur Dieu à votre père Abraham comme une bénédiction. Même si les libertés seront réduites du fait de l’emprise étrangère.
Jean le Baptiste est cette voix prophétique qui clame dans le désert, sur les bords du lac du Jourdain où il baptisait. . Voix d’un homme à l’écart, comme retiré, loin de Jérusalem, des lieux d’activité humaine, des beautés de cultes : on trouve dans cette parole qui le précède, une formidable caisse de résonance ; un musicien dirait une acoustique extraordinaire. Si bien que les foules les plus éloignées trouvent là l’écho de la parole divine.
« Préparez le chemin du Seigneur ».
-Faire le bien. Le vouloir. Le rechercher. Son règne.
-Éviter le mal. Demande de pardon pour lés péchés commis.
L’attente de la nativité est active.
C’est un Avent pas comme les autres que nous vivons, il en sera de même à Noël. Attente de nouvelles consignes, espoir de se retrouver en famille, magie et rêves propres à Noël. Comment ne pas penser à ces versets d’Isaïe 21,11, « Veilleur, où en est la nuit ? Et le veilleur de répondre : » Le matin vient, et puis encore la nuit. Si vous voulez des nouvelles, interrogez, revenez. » Nous n’avons pas d’autre choix que d’assumer cette situation où l’on est dans l’incertitude et confiant dans notre foi. Ce clair-obscur pour dérangeant qu’il soit, caractérise l’existence humaine.
Là encore le psaume nous le rappelle : « le 1er vigilant c’est Dieu lui-même. En vain tu avances ton lever, tu retardes ton coucher pendant que lui veille sur son bienheureux qui dort ».
L’autre volet de cette attente est le renoncement à faire le mal, en renonçant volontairement à ce qui encombre nos vies que ce soit les biens matériels, la recherche du bien-être au détriment de l’ouverture aux autres, l’endormissement spirituel.
Jean le Baptiste a clamé son message, aux foules accourues auprès de lui pour recevoir le baptême de purification. Ce message il l’a fait sien par toute sa vie, formant des disciples, déjouant les questions des prêtres de Jérusalem pour savoir s’il était le Messie.
Son témoignage a été perçu et reçu comme une parole de consolation, parole de réconfort mutuel -« N’éteignez pas l’Esprit que vous avez reçu. »






Billet du Père Étienne PROST 


Dimanche 29 novembre 2020         
1er dimanche de l’Avent

Accueil

Heureux de nous retrouver, de nous saluer, de nous sentir accueillis dans la maison du Seigneur de pouvoir entrevoir à l’horizon un vrai Noël.

Homélie

Nous sommes en partie déconfinés. L’étau se desserre. La plus grande prudence reste de mise. La pandémie n’est pas finie.

Tant que les vaccins n’auront pas été injectés à grande échelle, et produit les barrages décisifs, on reste sur ses gardes.

Cet évangile du 1er dimanche de l’Avent (Marc 13,33) prend une douleur particulière et consonne avec l’actualité : « Prenez garde ». Cette page revêt un côté terrifiant du fait qu’elle fait référence à des évènements dramatiques qui ont frappé les 1er chrétiens et que l’Evangile de Marc s’efforce de soutenir dans leurs épreuves et de réconforter : guerres, invasion de la Palestine par les armées romaines, incendie du Temple de Jérusalem, persécutions de la part des Romains, rivalités fratricides avec les Juifs, trahisons familiales.

Ne nous laissons pas gagner par la peur devant un spectacle qui ressemble à la guerre des étoiles.

« Quant à la date de ce jour (catastrophes et avènement du Fils de l’homme. (Jésus, Christ et Seigneur), personne ne les connaît sinon le Père ».

Qui parmi nos savants et prévisionnistes le 29 novembre 2019 prévoyait qu’une épidémie partie de Wuhran en Chine embraserait le monde entier et ferait des millions de victimes ? Personne. C’est dire la relativité de nos connaissances humaines et nos faibles moyens pour faire face.

Depuis un an, à ce que je sache, je sais simplement que je ne sais pas grand-chose, le Seigneur notre Dieu n’a laissé aucun message, aucune recommandation pour faire front.

Il a laissé l’humanité prendre ses responsabilités. De quoi déconcerter, plus que cela, faire douter.

« Veillez », dit Jésus. « Il en sera comme d’un homme parti en voyage, qui confie à ses serviteurs la clé de la maison ». Á chacun de faire son travail quoi qu’il arrive, même le non programmé. Ce que font nos dirigeants, les administrations sanitaires, tous les soignants, depuis les grands chercheurs en passant par les médecins, les infirmières et aides-soignantes, au contact des malades et de leurs familles. Tous ont cherché, tâtonné, expérimenté, trouvé le meilleur soin. Quel travail gigantesque souvent au péril de leur vie et avec l’épuisement consécutif.

« Ce que je dis à vous, je le dis à tous ».

Dans le moment que nous vivons, il y a ceux qui sont dans la bataille en 1ère ligne. Il y a comme on disait en « 14-18 », ceux de l’arrière, participant à la lutte. Que faisons-nous ?






Billet du Père Étienne PROST       

Dimanche 22 novembre 2020        Fête du Christ  Roi de l’univers

 

Á travers cet Évangile, Jésus évoque la fin des temps et de l’histoire humaine. Elle se terminera par l’évènement du Fils de l’homme, et le jugement qui déterminera les maudits, et les justes.

 Á entendre la sentence finale, on a froid dans le dos. Pour beaucoup de chrétiens, une purification intérieure s’impose intensément du fait que l’imaginaire peut avoir pris le dessus en alimentant la peur de l’au-delà ou encore entretenir une culpabilité  malsaine.

 

 

Pour le chrétien, existe la justice de Dieu. Celle des hommes s’élabore en termes de lois et de décrets qui permettent la vie en société et participe à une plus grande humanisation.

 

 

La justice de Dieu s’inscrit dans les législations que les civilisations se donnent et s’efforcent tant bien que mal de mettre en pratique. Dans l’Écriture, on les retrouve explicitement sous la forme des commandements, et autres recommandations, conseils et leçons tirés de l’expérience.

 

 

Quand on lit et murmure dans la prière, c’est le Seigneur Dieu lui-même qui guide son peuple vers une dimension qui élargit encore le regard : l’amour divin s’y déploie avec une constance inouïe que l’homme laissé à lui-même et à son péché, ne peut découvrir par  lui-même. Dès l’ancien Testament, il se présente comme un roi irréprochable, comme un bon berger, enfin en Jésus-Christ comme un Père. En son Fils, c’est Dieu lui-même qui recherche la brebis perdue, qui va au-devant du fils prodigue et qui l’embrasse. Jésus dans sa mort sur la croix, se donne totalement pour relever l’homme blessé et le sauver.

 

 

 

Dans la parabole du Jugement dernier, Matthieu 25 « l’amour devient le critère pour la décision définitive concernant la valeur ou la non-valeur d’une vie humaine. Jésus s’identifie à ceux qui sont dans le besoin : les affamés, les assoiffés, les étrangers, ceux qui sont nus, les malades, les gens en prison ».

 

 

Jésus vient instaurer son règne de justice, d’amour et de paix dans notre monde,, jusque dans l’univers. Pour ce faire, il a besoin de nos mains pour bâtir un monde fraternel « Tous frères », de nos pieds pour aller vers les autres sans attendre qu’ils viennent à nous, de cette intelligence du cœur qui nous rend attentifs aux besoins de nos frères, quitte à faire tomber tous les masques qui limitent la rencontre. Tous ces petits gestes d’une charité inventive, utiles, indispensables, bienfaisants, aussi bien pour celui qui les donne que celui qui les reçoit.

 

 

Plutôt que de nous laisser effrayer par l’imaginaire qui entoure le Jugement final, commençons nos journées, et cela jusqu’à notre dernier souffle, en accueillant ce Royaume de l’amour divin, et bâtir ce monde nouveau enfin réconcilié où « Dieu sera tout en tous ».

 




Billet du Père Etienne PROST (14/11/2020)       Tous Frères

Jamais cri d’un Pape n’a été aussi fortement proclamé. A-t-il été entendu depuis ce 4 octobre, fête de St François d’Assise ? Chez les catholiques d’abord puisque cette lettre encyclique leur est adressée par le chef de l’Église. Autant « Laudato » Loué sois-tu mon Seigneur, pour notre soeur la terre a été saluée et même applaudie par beaucoup, au-delà des cercles catholiques autant « Tous Frères » semble s’être perdue dans le flot des informations et des évènements : crise sanitaire, terrorisme, élections américaines obligent ?

Dimanche des pauvres comme l’a dénommée le Pape François, à l’échelle du monde entier.

Dimanche du Secours Catholique chez nous en France, ces dernières années, des militants nous donnaient des informations locales sur leur action ; ils trouveront bien le moyen de nous le communiquer pour relancer notre attention à la réalité et à nous inciter à la générosité, le Secours Catholique vit et agit, plus que jamais. On serait tenté de dire malheureusement, tant les pauvretés ont augmenté et depuis mars, la pandémie a aggravé la situation.

Revenons à la parabole des talents. Cette histoire comble de satisfaction les gens qui ont reçu cinq ou deux talents : ils sont fiers de leur réussite. Ce sont les 10 marches du podium de l’excellence qui l’accompagne. Tenez, pour une fois, quittons le regard du maître du jury qui distribue 1ère et 2ème place et belle récompense. Essayons de nous mettre dans la peau de celui qui n’a reçu qu’un talent. Il est dans sa main, il le serre fort de peur de le perdre, et jette un regard de travers vers la main des deux autres.

Projetons-nous aujourd’hui. Dès les bancs de l’école, selon le quartier ou la région où vous naissez, la famille qui vous a donné le jour et qui vous éduque selon ses moyens, ses cultures, ses relations, les dés de votre avenir sont jetés à quelques exceptions près. Situation qui prend en défaut notre bonne République qui affiche fièrement : « Tous les hommes naissent et son égaux en droit ». L’ennui, Coluche et les Resto du Coeur le disait à leur manière, c’est qu’il y en a qui sont plus égaux que d’autres ». C’est dire, la parabole n’est qu’une parabole : le « selon les capacités de chacun » est à bien comprendre, à interpréter avec la plus grande lucidité et sage discernement.

Même si cela décoiffe au point de nous faire fermer les yeux, cette parabole nous fait regarder, prendre en compte les laissés abandonnés sur le bord de la route comme « Tous Frères » nous invite à lire et relire l’exemple du Bon Samaritain - luc 10. Disons-nous bien que celui qui n’a reçu qu’un talent, s'il se trouve en concurrence avec celui qui a reçu 5 talents, son banquier lui dira : Repassez me voir avec d’autres résultats. « Cette loi financière de fer et d’airain s’applique pour beaucoup de petits commerces et autres en ce novembre 2020.

Cette situation réglée par une loi sans pitié cause d’énormes disparités dans notre société. Beaucoup trop, nous les premiers - y sont indifférents. Faut-il attendre que soi-même ou de nos proches soient atteint pour soi-même réagir ?

Le Secours Catholique ainsi que d’autres organismes non confessionnels avec qui il collabore, alerte en permanence sur cette situation. Son action ne se résume pas à quémander quelques euros une fois l’an, mais chaque semaine, selon l’actualité, à mettre en application cette grande maxime de son fondateur Mgr Rodhain. « La charité d’aujourd’hui pose les fondements de la justice de demain. Les bénévoles des permanences de Belley et Culoz en sont les magnifiques artisans. Qu’ils en soient remerciés.


Secours Catholique Caritas France
25 rue ST Jean 01300 BELLEY tél 04 79 42 24 11

Pendant le confinement, le secours catholique (équipes de Belley-Culoz) reste ouvert uniquement sur rendez-vous, le jeudi après-midi de 14h30 à 17h30.

 

Un appel aux bonnes volontés. Parmi nous des serviteurs ardents de la justice et de la paix , seraient les bienvenus pour venir en renfort des équipes du secours catholique de Belley et Culoz qui en ont grand besoin.

 

 

 Petit film de 1min sur la révolution fraternelle qui vient de sortir ce week-end en cliquant sur le lien

https://www.youtube.com/watch?v=2dycfabfIO8&ab_channel=CNEWS

 

 

Faire des dons en ligne en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://don.secours-catholique.org/don_non_affecte/?utm_source=delegations&utm_medium=BanniereDeleg&utm_campaign=Banniere_Isidor



Billet du Père Etienne PROST
(07/11/2020)

Confinés, amputés de nos allées et venues habituelles, privés des relations effectives, mis à part le téléphone, nous vivons un temps d’attente. Un Avent avant l’heure. Sauf qu’en décembre, brillent déjà les lumières de Noël, et en novembre, l’univers plonge dans la nuit.

          Cela m’inspire comme une parabole : comparons les gens du Midi qui grâce au climat, vivent dehors, et les gens du Nord et du pays germanique qui accordent beaucoup d’importance à l’intérieur de leur habitation, portant le plus grand soin à la décoration, à une recherche esthétique originale. Ceci afin de créer une atmosphère intérieure, chaude, chaleureuse, qui isole et protège de l’extérieur plutôt malveillant. Pour la vie spirituelle, il en va de même : « Rentre dans ta chambre… » encore faut-il y rester ! Se retrouver face à soi-même n’est pas un exercice facile. D’où ce confort minimum dont je parlais.

            L’attente sera longue, mais elle n’est pas vaine. Il y a longtemps, j’ai connu une paroissienne qui allait avoir presque cent ans. Ses derniers jours se sont passés en maison de retraite. Un après-midi, elle était installée sur son fauteuil, dans le couloir ; quelqu’un qui passait lui dit : « Vous attendez quelqu’un ? », et elle de répondre : « Quelqu’un m’attend ». Dans son esprit, « Le Bon Dieu va venir me chercher, et je suis là, prête ».

Au cours d’une attente, on ressent une absence. Écoutons l’évêque du Havre, Mgr Jean-Luc BRUVIN : « Je   souhaite faire découvrir, plus que je ne l’ai fait au printemps, que la Parole de Dieu est aussi nourrissante que l’Euchatistie pour la foi, faire découvrir le sacrement de la Parole »(La Croix – 5-11). Le Pain de la Parole. « Prends et mange » Ézéckiel 3,1 . Cette manducation a la douceur du miel.

L’Évangile de ce jour évoque une autre absence : l’époux qui tarde à venir, qui fait attendre ces dix filles venues à la noce de leur amie, avec leur lampes à huile. Ce retard était lié aux formalités à accomplir pour le contrat de mariage.

Quittons le cadre strict de la parabole « l’époux qui vient, c’est le Christ attendu qui revient auprès des siens». Les premières générations chrétiennes étaient habitées par cette tension. Dans la liturgie, cette perspective est manifestement présente : « Rassure-nous devant les épreuves en cette vie, donne-nous le bonheur et l’avènement de Jésus-Christ ». Invocation après le Notre Père.

Dans le contexte actuel, cette supplication a toute sa raison d’être. Son urgence même.

Elle se présente pour fortifier en nous cette vie intérieure qui comme une lampe à huile doit rester toujours allumée, à condition de ne pas oublier…la recharge de nos portables.



Billet du Père Étienne PROST (05/07/2020)

Semaine d'Evangélisation du 12 au 19 juillet : Voilà une initiative qui ne peut que nous réjouir.  Elle émane de François-Xavier Duthoit qui vient de terminer son année de théologie au séminaire Saint-Irénée, à Lyon. Il en sera le guide. Le père Dallemagne arrive le 16 juillet. Ayant suivi une retraite qui clôture une   année de recherche au séminaire, François-Xavier propose qu’en paroisse, nous puissions faire semblable expérience spirituelle et missionnaire. Après des mois de confinement, l’occasion nous est offerte de retisser des liens entre nous, d’opérer une relecture de ce qui a été vécu, de nous laisser évangéliser en vue d’un nouveau départ. Le programme détaillé sera communiqué la semaine prochaine. Il concernera tout le monde : jeunes, adultes, aînés… 





1.    Billet du Père Étienne PROST (28/06/2020) : Le temps des ordinations.                                              

 Le temps du déconfinement n’a pas interrompu la vie dans les séminaires en particulier le séminaire Saint Irénée à Lyon qui nous est cher et ce d’autant plus, aujourd’hui, jour de fête. De cet évêque de Lyon, grand théologien.  Au contraire, les cours ont été assurés par téléenseignement. Les séminaristes n’ont pas eu à dévaler le montée du Gourguillon . La vie communautaire et spirituelle a été plus dense cette année et 125 ordinations presbytérales sont prévues en France. Dans notre diocèse, attendons et prions. 

Vierge Marie, Mère du Christ-Prêtre,
Mère de prêtres du monde entier,
Vous aimez tout particulièrement les prêtres
parce qu’ils sont les images vivantes de votre Fils unique.
Vous avez aidé Jésus par toute votre vie terrestre
et Vous l’aidez encore dans le ciel.
Nous vous en supplions, priez pour les prêtres qui nous donnent
les sacrements, qui nous expliquent l’Evangile du Christ
et nous enseignent à devenir de vrais enfants de Dieu.
Vierge Marie, demandez vous-même à Dieu le Père
les prêtres dont nous avons besoin ;
et puisque votre Cœur a tout pouvoir sur Lui,
obtenez-nous, ô Marie, des  prêtres qui soient des saints !
Amen. 
 


Billet du Père Étienne PROST    (19 juin 2020)

La vie paroissiale à la rentrée de septembre, va-t-elle repartir et sous quelle forme 
Telle est la question qu’on peut se poser à la relecture des évènements paroissiaux annulés à cause du confinement. Mis à part les grandes manifestations liturgiques, citons les répétitions de la chorale, le catéchisme et l’aumônerie, les permanences du Secours Catholique, le repas-messe des Aînés, le voyage-pèlerinage à Thonon, sans oublier baptêmes et mariages, et le MCR.

Pour la paroisse, est-ce que ce sera des cieux nouveaux ?


Avec une nouvelle impulsion et des perspectives à inventer et des résolutions à tenir.






Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ.  Dimanche 14 juin 2020  

Billet du père Etienne Prost

Les mois que nous venons de vivre, nous ont fait percevoir à travers le  manque de célébration, que nous ne pouvons pas nous passer de vivre en chrétien sans nous réunir. Même la communion portée par un membre de la communauté, obéit à un rituel absolument nécessaire.
La fête du Saint Sacrement nous le rappelle solennellement une fois l’an. Mais à chaque Eucharistie, le dimanche ou en semaine, à une occasion ou une autre, la mort du Christ mort et ressuscité est rappelée et annoncée jusqu’au cœur de nos vies, jusqu’à la fin des temps.

Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
Dimanche de la Sainte Trinité :le 07 juin 2020  

Billet du père Etienne Prost

La fête de la Sainte Trinité, nous place au cœur de la Foi chrétienne et de sa signature « Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ».
A vue humaine, quand on y pense, ce mot Trinité est un fait abstrait, arithmétique : trois en un, un en trois.
Il n’en est rien si on se rappelle l’ancien Testament et la longue et patiente pédagogie dont le Seigneur Dieu fait preuve pour faire découvrir à son peuple son vrai Nom. Au travers des épreuves comme des émerveillements et des louanges, la première lecture en est le parfait écho. Là où il y avait des prémices prometteuses, le Nouveau Testament – l’apôtre Paul en est le premier témoin- va dévoiler toute son ampleur, l’immense Amour contenu dans le cœur du Père : « Un seul Dieu, le Père, qui engendre éternellement le Fils, lesquels Père et Fils s’aiment d’un unique Amour vivant qui est l’Esprit ». Henri Denis.

 

Informations :
1.   Reprise des messes du mardi à 17h30 à l’église de Culoz à partir du 9 juin.
2.       La vie paroissiale repart. Belle participation pour la Pentecôte.
3.       Pour le mois de juin : messe dominicale unique à Culoz à 10h30.
4.       Le site de la paroisse sera mis à jour chaque semaine et je remercie la personne qui s’en occupe.
5.       Pour le mois de Juillet : nous réfléchissons et attendons. Nous suivrons les consignes sanitaires.
6.       Des baptêmes sont prévus pour les semaines qui viennent.
7.       Question : comment continuer à rester en lien avec les personnes isolées ou à la maison, EHPAD ou autre ? Soutien fraternel et spirituel à assurer.
8.       Bonne fête à toutes les mamans ! Et pour nos mamans, prions notre mère à tous :

Je vous salue, Marie pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

 Amen


Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
Pentecôte dimanche 31 mai 2020. Messe à Culoz 10h30

Lectures :
· Actes des Apôtres 2, 1-11
· Psaume 103 
· Première lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12,3b-7. 12-13

·             Séquence du jour de la Pentecôte - Viens, Esprit Saint, en nos cœurs 
1- Viens, Esprit Saint, en nos cœurs            4 - Lave ce qui est souillé,
et envoie du haut du ciel                       baigne ce qui est aride,
un rayon de ta lumière.                         guéris ce qui est blessé.
Viens en nous, père des pauvres,          Assouplis ce qui est raide,
viens, dispensateur des dons,                réchauffe ce qui est froid,
2 - Consolateur souverain,                    5 - A tous ceux qui ont la foi
hôte très doux de nos âmes,                  et qui en toi se confient,
adoucissante fraîcheur.                          donne tes sept dons sacrés.
Dans le labeur, le repos ;                       Donne mérite et vertu,
dans la fièvre, la fraîcheur ;                   donne le salut final,
dans les pleurs, le réconfort.                  donne la joie éternelle. Amen
3 - O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu'à l'intime
le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine,
il n'est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

·  Evangile selon Saint Jean 20, 19-23


Homélie :

D’une Pentecôte à l’autre, l’Esprit-Saint suscite au cœur de l’Eglise, un élan de jeunesse qui ne fléchit pas. Il donne voix et vie à chacun de ses membres.

Lors de la première Pentecôte, pour les apôtres et autres disciples autour d’eux, avec Pierre qui s’avance et marche en tête avec Marie la mère de Jésus, le souffle divin va être comme un élan, une impulsion. Les uns et les autres vont s’élancer dans une nouvelle vie. Désormais la prédication de la Bonne Nouvelle sera au cœur de leur existence. Au cours de ces deux derniers mois, nous avons vécu une autre vie. Les activités reprennent progressivement, suscitant espoir et inquiétude en même temps. C’est toute la vie qui est affectée, personnelle ou familiale, professionnelle, en société, en Eglise.
Même si le concept de résilience a été médiatisé par Boris Cyrulnik à la fin des années 90, au cours de sa longue histoire, l’humanité a su se dépasser après chaque crise. Elle en a traversé de tous ordres. Dans la continuité de Pâques dont Pentecôte ne peut être séparé, on peut se rappeler ce que Paul disait aux Corinthiens : « la mort a été engloutie dans la victoire. Mort où est ta victoire ? Mort, où est ton aiguillon ? » (1 Co 15, 55).
Selon sa trajectoire, l’Esprit-Saint va faire entendre sa voix. A sa manière à Lui, les fameuses langues de feu que les Apôtres ont vu se poser sur chacun d’eux, évoquent symboliquement le langage nouveau que l’Esprit va faire naître en chacun d’eux. Ces Apôtres, sans formation particulière, vont faire entendre les merveilles de Dieu à tous les habitants du monde. Chacun va l’entendre dans sa propre langue, non par l’effet d’une traduction simultanée, mais comme s’il entendait sa propre mère quand elle le regardait, le tenait dans ses bras, lui parlait. Par sa voix, elle l’éveillait à la vie. Le texte des Actes des Apôtres suggère cette interprétation.
Le langage n’existe que porté par la voix. Celle-ci permet d’entrer en correspondance avec une personne en chair et en os. Elle suppose un souffle, la vibration des cordes vocales, l’amplification et une oreille qui entende. Merveilleux organisme humain qui permet un tel échange. Plus merveilleuse encore est la communication ainsi rendue possible entre deux personnes. Le simple échange d’informations entre deux personnes devient partage des richesses propres à chacun, des plus superficielles, banales mêmes jusqu’aux plus cachées et même intimes.
Si le don des langues accordé par l’Esprit, s’apparentait à cet ordre ?
Enfin, comme le dit le Credo, l’Esprit-Saint donne vie.
Au cours de cette pandémie, nous avons touché du doigt sans le faire physiquement, nous avons pris conscience que la vie avait une valeur infinie, cela dans toutes ses dimensions, qu’on l’envisage sous l’angle biologique, médical, sanitaire, sociétal. Personne ne sait à l’heure même l’origine exacte du virus, son traitement… Des réflexions de grands savants rejoignent ce que le pape François énonce dans Laudato Si, quand il parle d’écologie intégrale « Tout est lié ».
La fête de Pentecôte nous propulse aux quatre coins du monde pour entreprendre une nouvelle évangélisation. La Vierge Marie, Mère de l’Eglise est l’étoile de cette prédication missionnaire, qu’elle intercède pour l’Eglise dont elle est l’icône très pure.

Père Etienne Prost

Informations :
·   Pentecôte : messe en l’église de Culoz le 31 mai à 10h30
·  Consignes : chacun arrive avec son masque. Le gel sera fourni à l’entrée. Suivre ls consignes de placement. La Sainte Communion sera donnée dans la main. Quête à la sortie.
·  Pendant le mois de juin : le planning des messes dominicales n’a plus cours. Messe UNIQUE à Culoz à 10h30. Motifs : grande église, disposition des bancs, service d’accueil. Les messes du samedi soir sont supprimées au mois de juin. 
·  Nous devons garder le souci de rester en lien avec les personnes qui ne peuvent se déplacer et même porter la communion à domicile.
·   Culoz : Funérailles de Madame Salomon née Scotti, le 25 mai 2020. 


Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
7ème dimanche de Pâques 24 mai 2020

Journée mondiale des communications sociales / journée de prière pour l’Eglise de Chine

Lectures :

Actes des Apôtres 1, 12-14
Psaume 26
1ère lettre de Saint Pierre Apôtre 4, 13-16
Evangile selon Saint Jean 7, 1b-11a
 

Homélie :

Les apôtres redescendant du Mont des Oliviers, retournent à Jérusalem. Ils n’ont plus la tête dans les nuages, cherchant par une quête chimérique de compenser l’absence de leur maître. Ils forment la première Eglise à la maison : les maisons palestiniennes comportaient une terrasse – en fait le toit- qui permettait de se réunir pour s’instruire, pour prier. N’oublions pas que nous sommes dans le monde méditerranéen où l’on vit dehors. Cette manière de vivre en Eglise va souvent être mentionnée dans les Actes des Apôtres ou les épîtres de Paul.
D’autre part, dans la perspective de Luc, la prédication apostolique qui commence, ne peut partir que de Jérusalem. Se rappeler cet ancrage juif, pour nous aujourd’hui, est de la première importance. Pour l’avoir méconnu et même méprisé, nos Eglises d’Occident en ont payé un lourd tribut mérité.
Cette prédication évangélique prend naissance dans une petite communauté, les onze apôtres. Il faudra remplacer Judas. Luc mentionne des femmes, dont Marie, la mère de Jésus, et ses frères - entendons sa famille au sens large.
Nous trouvons là les caractéristiques d’une communauté authentique, caractérisée par la recherche de l’unité commune – « un même cœur » - ce qui ne veut pas dire qu’ils étaient tous pareils, ou qu’ils n’avaient qu’à se soumettre à un seul chef et sa règle et son ordre du jour. Nous trouvons le noyau initial de l’Eglise du Christ. Ne croyons pas qu’il y ait là un détail anecdotique rapporté par un enquêteur journalistique. Nous avons à recevoir les Actes des Apôtres comme une norme de vie pour notre comportement ecclésial actuellement.
La prière est la source, la sève désaltérante de cette vie en frères. Consacrer à Dieu un moment, pour lui seul, répond à cette merveilleuse formule de Saint Augustin : « Tu nous a faits tournés vers Toi, et notre cœur est sans repos jusqu’à tant qu’il repose en Toi ». Ces mots expriment sa vie convertie en Dieu et par Dieu. Cette lumière - ou quête de lumière – cette force, implorée comme une grâce divine - ne le quitteront plus.
En même temps, cette recherche toute personnelle qui fut la sienne, il ne la sépare pas d’une vie fraternelle, pour lui, en communauté paroissiale. On en fait l’expérience actuellement : l’absence de liens fraternels fait de nous des boiteux. Les futurs cyclistes du Colombier ne peuvent se contenter d’exercice en chambre, il faut le grand air, sinon on s’essouffle. Le souffle de la Pentecôte ne peut se passer de l’oxygénation naturelle de la vie et du partage fraternel.
Ces jours de neuvaine à l’Esprit Saint nous permettent dans la prière de Jésus – Jean 17 – ce que Jean met dans la bouche de Jésus « tout ce qui est à toi, est à moi, et tout ce qui est à moi, est à toi », exprime excellemment l’attitude du chrétien, que ce soit dans sa relation à Dieu que dans sa vie en frères.

Père Etienne Prost

SEQUENCE : vous pouvez voir la version Chant sur youtube en cliquant ICI

Viens, Esprit Saint, en nos cœurs - Séquence du jour de la Pentecôte
1- Viens, Esprit Saint, en nos cœurs
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.

 Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens lumière de nos cœurs.

 2 - Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.

 3 - O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu'à l'intime
le cœur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,
il n'est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

 4 - Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.

 5 - A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.

 Donne mérite et vertu,
donne le salut final,
donne la joie éternelle. Amen

informations :


1. L’église de Culoz sera ouverte dimanche 24 mai de 09h à 19h
2. Pensez au Denier de l’Eglise. Merci d’avance !
3. Pentecôte : Dès que nous savons par voie officielle, nous vous prévenons sur le site de la paroisse. Nous espérons très fort, du fond du cœur, pouvoir nous retrouver tous en l’église de Culoz pour la fête de la Pentecôte. Tous les acteurs liturgiques seront prévenus à temps. Nous réunirons, pour respecter les consignes, un petit comité de préparation de l’édifice : ouverture des portes sans toucher les poignées, sens de circulation, places autorisées et places interdites, gel hydro alcoolique, distance à respecter, masques…
4. L
e pape François recommande de prier Marie : N’oublions ni l’Angélus ni le chapelet.

Pour finir : chantons chacun le Regina Caéli
Texte en latin

Regína caéli, lætáre, Allelúia !
Quia quem meruísti portáre, Allelúia !
Resurréxit, sicut dixit, Allelúia !
Ora pro nóbis Déum, Allelúia !

 Texte en français

Reine du ciel, réjouis-toi, Alléluia !
car le Seigneur que tu as porté, Alléluia !
est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia !
Reine du ciel, prie Dieu pour nous, Alléluia !

Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
L'Ascension du Seigneur: jeudi 21 mai 2020
Lectures :

Actes des Apôtres 1, 1-11
Psaume 46
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Ephésiens 1, 17-23
Evangile selon Saint Matthieu 28, 16-20

Homélie :

Le livre des Actes des Apôtres porte une dédicace, Luc son auteur, l’adresse avec un mot aimable, avec sa signature, à chacun de nous, il donne un nom merveilleux Théophile, ce qui signifie ami de Dieu et en quête de son amitié. Savez-vous que Mozart portait ce prénom ? Amadeus, Amadeus Wolfgang. Amadeus, on aimerait le traduire « Béni des dieux ».
Comme dans les séries télévisées, où on nous résume l’épisode précédent au cas où on aurait oublié, Luc rappelle à son lecteur tout l’Evangile : tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement : sa conception et sa naissance jusqu’à son Ascension, que Luc désigne par le terme enlèvement, allusion à Elie emporté au ciel.
Il laisse à ses apôtres ses instructions, ses recommandations. On peut comprendre : « A vous de jouer désormais. Mon départ n’interrompt pas la présence et l’action de Dieu dans le monde et l’humanité. Au contraire l’Esprit Saint va passer aux commandes. C’est lui qui va tenir le gouvernail. Vous ne le connaissez pas vraiment. Il vous fera comprendre toute chose ».
Surgissent à ces mots, des réticences, des incompréhensions même. Les vieux schémas d’un royaume terrestre, nous dirions aujourd’hui d’une Eglise puissante, ayant réponse à tout, resurgissent dans leur esprit. Réponse : « A nos incertitudes, il n’y a pas de réponse à vue humaine, seul le Père connait les temps et les moments. Ne vous inquiétez pas, l’Esprit Saint vous expliquera au jour le jour, à chaque étape, ce que vous aurez à faire, de Jérusalem jusqu’aux extrémités du monde en passant par la Judée et la Samarie.
L’essor, l’élan missionnaire de l’Evangile, d’où va naître le christianisme, est lancé. Le livre des Actes des Apôtres dont son rédacteur Luc a été le témoin et l’acteur, veut nous donner le récit de toutes les avancées, les crises, les rebondissements. Comme si d’une absence (humaine) de Jésus, allait surgir en acte de résurrection, par la force de l’Esprit Saint, une Présence, celle du Christ Sauveur. « Je suis avec vous, maintenant jusqu’à la fin des temps ».
Le livre des Actes des Apôtres est un livre tonique, à lire sans modération, par temps sombre de virus intérieur !
Avez-vous remarqué qu’un temps assez long, deux mois, oblige à changer les habitudes quotidiennes, les modes de vie, avec la menace permanente et sournoise d’un ennemi invisible et indétectable. Ce temps inhabituel ne s’assume que grâce à la présence et le bâton du berger qui guide et rassure, comme le dit le psaume 22.
D’autre part, l’absence de perspective, que sera l’après, tout de suite et demain, lance un appel sous l’effet de la contrainte. Voilà un mot que notre époque n’aime pas et en rejette la réalité.
Prenons un exemple, si vous pratiquez un sport en montagne, la forme physique, le niveau technique, le matériel, la cordée, les refuges sont indispensables. Mais s’il manque la concentration -préparation intellectuelle et morale- qui cadre le danger, les difficultés inconnues qu’on va rencontrer, il vaut mieux de ne pas partir. En fin de compte, c’est l’homme complet dans toutes ses composantes réunies, qui peut gagner. Un élément viendrait à manquer, tout s’écroule.
Les Apôtres, les premiers disciples réunis au Cénacle avec Marie, la mère du Seigneur, ont imploré cette force qui vient d’en haut et elle leur fût donnée le jour de la Pentecôte.

Père Etienne Prost

 Séquence :

Viens, Esprit Saint, en nos cœurs - Séquence du jour de la Pentecôte
1- Viens, Esprit Saint, en nos cœurs
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.

 Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens lumière de nos cœurs.

 2 - Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.

 Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.

 3 - O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu'à l'intime
le cœur de tous tes fidèles.

 Sans ta puissance divine,
il n'est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

 4 - Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.

 Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.

 5 - A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu,
donne le salut final,
donne la joie éternelle. Amen

informations :

1 . L’église de Culoz sera ouverte le jour de l’Ascension de 09h à 19h
2 . Pensez au Denier de l’Eglise. Merci d’avance !
3 . Vous pouvez communiquer avec le prêtre au numéro de téléphone de la cure : 04 79 87 03 96
4 . Pentecôte : on attend les consignes du gouvernement et des évêques.
5 . Le pape François recommande de prier Marie : N’oublions pas ni l’Angélus ni le chapelet.


Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
6ème dimanche de Pâques 17 mai 2020

Lectures :
Actes des Apôtres 8, 5-8. 14-17
Psaume 65
1ère lettre de Saint Pierre Apôtre 3, 15-18
Evangile selon Saint Jean 14, 15-21 Le Testament de Jésus

Homélie :

Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas des dernières volontés d’un mourant, mais des paroles clairement exprimées par quelqu’un qui veut vivre sa vie jusqu’au bout, avec détermination, en aimant les siens jusqu’à l’extrême.
Jésus prend congé de ses disciples. Il ne les abandonne pas pour autant. Il les confie, il les remet entre les mains de l’Esprit-Saint. Esprit de Vérité, le Défenseur, le Paraclet, l’Avocat appelé auprès des disciples pour les conseiller, les guider, les soutenir.
« Il est en vous », dit Jésus. « Il est présent en vous et vous dîtes ne pas le connaitre ». Que veut dire « en vous’. La présence divine se donne à voir ou entendre. Le cœur, les yeux, les oreilles de l’homme l’ignorent, ou n’en font pas cas. Le chercheur de Dieu, où la trouvera-t ’il ? Dans les manifestations du magique ou du sacré ? Suivons plutôt Saint Augustin dans son autobiographie, les 3Confessions » livre 10, 6. C’est Augustin qui parle et s’adresse à Dieu.
« Mais qu’est-ce donc que j’aime quand je t’aime ?
Non la beauté d’un corps, ni le charme d’un temps,
Ni la brillance de la lumière, cette amie de mes yeux d’ici-bas,
Ni les douces mélodies des cantilènes de tout mode,
Ni les fleurs, des parfums, des aromates la suave odeur,
Ni la manne et le miel,
Ni les membres ouverts aux charnelles étreintes.
Non,
Ce n’est pas ce que j’aime, lorsque j’aime mon Dieu.
Et pourtant j’aime
Une certaine lumière,
Une certaine voix et un certain parfum,
Un certain aliment, une certaine étreinte,
Lorsque j’aime mon Dieu :
Lumière, voix, parfum, aliment, étreinte
De l’homme intérieur qui en moi est présent,
Où brille pour mon âme ce que le lieu n’enferme,
Où résonne pour elle ce que le temps ne vole,
Où s’exhale un parfum que le vent ne dissipe,
Où se savoure un mets que la voracité ne réduit,
Où se noue une étreinte que la satiété ne desserre.
Oui, voilà ce que j’aime,
Lorsque j’aime mon Dieu. »

Pour les disciples, cette force intérieure retrouvée, plus exactement reçue, accueillie en eux comme une grâce. Dieu vient frapper à la porte de leur cœur. La porte s’entrouvre, laisse entrer ce visiteur. Il s’assoit à la table, et il partage la Cène.
Ainsi, nous franchissons une étape : le « Je t’aime » de Saint Augustin n’a de sens que s’il devient : « Je vous aime, vous tous mes frères en humanité ».
La grande force -lumière intérieure- du christianisme depuis 2000 ans a été de tenir ensemble en chaque croyant, cette double exigence : aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même.
Depuis deux mois, nous en avons une magnifique illustration. Le journal « La Croix » a eu la bonne idée -11 mais 2020- de donner la parole à des gens de tous bords, personnalités ou simples gens, croyants ou non, grands responsables ou gens modestes. En quelques lignes, chacun ou chacune a fait comme une relecture de ces deux mois, inhabituels mais riches de découvertes. J’en ai retenu quelques-unes, sans pour autant ignorer ou juger les autres.
·  Une pasteur Luthérienne d’Alsace atteinte par le virus, hospitalisée : « Moi, leader, je me suis laissée portée à mon tour, en m’appuyant complétement sur les autres. Expérience d’humilité »
· Un théologien Jésuite « Sans sortir dehors, prendre soin de nous-mêmes, grâce aux soignants, les invisibles qui gardent notre humanité face à la menace de mort ».
· Un syndicaliste UNSA « Je retiens l’extrême résilience des salariés, qu’ils soient au front, en deuxième ou troisième ligne : nous avons eu de quoi manger, de l’électricité, des poubelles vidées ».
·   Un responsable européen qui se réjouit que les Etats membres de l’union européenne se soutiennent.

Tout en restant lucides et réalistes, bons citoyens et responsables, en disciples du Christ, entrons dans cette ère nouvelle qui s’ouvre devant nous. « Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus vivant, et vous vivrez vous aussi. En ce jour-là, je suis en mon Père, vous en moi et moi en vous ».

Père Etienne Prost

Chants : Au cœur de ce monde. A238
Au cœur de ce monde, Le souffle de l'Esprit fait retentir, Le cri de la Bonne Nouvelle
Au cœur de ce monde, Le souffle de l'Esprit met à l'œuvre, Aujourd'hui des énergies nouvelles.
Voyez ! les pauvres sont heureux ; ils sont premiers dans le Royaume !
Voyez ! les artisans de paix : ils démolissent leurs frontières !
Voyez ! les hommes au cœur pur : ils trouvent Dieu en toute chose !

Voyez ! les affamés de Dieu : ils font régner toute justice !
Voyez ! les amoureux de Dieu : ils sont amis de tous les hommes !
Voyez ! ceux qui ont foi en Dieu : Ils font que dansent les montagnes !

Voyez ! le peuple est dans la joie : l'amour l'emporte sur la haine !
Voyez ! les faibles sont choisis :
Les orgueilleux n'ont plus de trône !
Voyez ! les doux qui sont vainqueurs : ils ont la force des colombes !

 Prière universelle :

Refrain : Ô Christ, ressuscité, exauce-nous.
1.         Pour tous les missionnaires, proches ou lointains : qu’à la suite des Apôtres Pierre et Jean, ils témoignent de l’espérance qui les anime. Ensemble en Eglise familiale, invoquons l’Esprit d’Amour et de Vérité.
2.         Pour les chercheures de Dieu. A l’exemple de Saint Augustin que l’Esprit Saint imploré les conduise à l’intelligence de la Foi. Ensemble en Eglise, invoquons l’Esprit d’Amour et de Vérité.3.         Pour tous les hommes qui souffrent que ce temps de reprise des activités voie les grands élans de solidarité et de résilience déployés ces derniers temps continuer et se développer encore. Ensemble en Eglise, invoquons l’Esprit d’Amour et de Vérité.

informations :

1.       L’église de Culoz sera ouverte le dimanche 17 mai et le jour de l’Ascension de 09h à 19h

2.       Pensez au Denier de l’Eglise. Merci d’avance !

3.       Jeudi 21 mai : Ascension du Seigneur.

4.       Dans l’état actuel des choses, comme la société, l’activité paroissiale vit une période pas facile à gérer : les cérémonies : Baptêmes, mariages, première Communion sont, à défaut d’être annulées, reportées. Des moments forts de la vie paroissiale sont suspendus : voyage, pèlerinage, messe et repas des aînés plus que compromis, visites aux personnes isolées ou âgées, mises à distance. Le catéchise et l’aumônerie sont en stand-by. On ne peut faire autrement. En même temps, il ne faudrait pas que s’installe à cause de cette animation réduite, une tiédeur que vomit l’idéal évangélique. Espérons que le mois de juin, nous permettra de rebondir avant l’été et de repartir sur de bonnes bases en septembre.

5.       Le pape François recommande de prier Marie : N’oublions pas ni l’Angélus ni le chapelet.

Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
5ème dimanche de Pâques 10 mai 2020 .
Actes des Apôtres 6, 1-7 : les choix des sept diacres
Psaume 32 : Seigneur ton Amour soit sur nous, comme notre espoir est en Toi
1ère lettre de Saint Pierre Apôtre 2, 4-9 : le Christ, pierre vivante. Les Chrétiens des pierres vivantes
Evangile selon Saint Jean 14, 1-12

HOMELIE :

Chaque page de l’Evangile nous rejoint dans notre vécu de chaque jour, notre ressenti à travers ce qui nous arrive. A chaque jour, se dévoile sa lumière, clair-obscur ou clarté lumineuse.
Beaucoup de catholiques regrettent la fermeture des églises, partant de là, l’absence des cérémonies. Il en va de même de beaucoup de bâtiments de l’espace public, stades, salles polyvalentes, chacun ressent cette absence et mesure toute leur importance dans l’espace social.
Ramené à l’échelon individuel, familial, ce manque, nous confine dans notre chambre et nous oblige, non pas à tourner en rond, mais nous invite à mesurer l’espace que nous occupons : quelques m2 dans une cuisine ou un séjour, à peine un m2 sur notre fauteuil devant un écran. Cette surface est infime. Dans le même temps, grâce aux technologies modernes, nous sommes en relation avec des gens à des milliers de kilomètres de distance. La longueur en Kms ne compte plus, à la seule condition que le réseau fonctionne ! Ce n’est pas forcément le cas. Où sont passés la voiture, le train, l’avion ?
Ceci n’est possible que grâce à une parabole ou relais, qui nous permettent de capter mille informations, images ou musiques, venant du monde entier.
Dans les évangiles, Jésus n’avait à sa disposition que sa voix pour se faire entendre des gens qui étaient devant lui.
Ces braves gens n’avaient à leur disposition ni téléphone, ni livre. Jésus leur parlait à partir de ce qui était leur quotidien, leur vie. Les paraboles dans les évangiles reflètent parfaitement, magnifiquement, ce type de communication.
Prenons la parabole de la graine de moutarde (Marc, 4, 30-32) « Il en est ainsi du Royaume de Dieu par quelle parabole allons-nous le représenter ? Quand on la sème en terre, elle est la plus petite semence du monde ; mais quand on l’a semée, elle devient plus grande que toutes les plantes potagères… et les oiseaux du ciel peuvent faire leurs nids à son ombre ». Elle occupe peu de place cette graine quelques mm2. Par la puissante croissance que le génie Créateur Divin a déposé en elle (son génome), grâce au travail et aux soins attentifs du jardinier, elle va grandir au-delà de ce qu’on pourrait imaginer au départ. De l’infiniment petit à l’infiniment grand. Il en est de même de l’évangile et de son Règne. « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez à ce sycomore : « Déracine-toi et va te planter dans la mer et il vous obéirait. » Luc 17,5.
Des paroles de ce genre, les Apôtres et Thomas avec eux, en avaient entendu des milliers, comme nous d’ailleurs. Elles les bousculaient mais elles se heurtaient, en eux, à une routine qui les sécurisait ; la force de l’habitude leur permettait d’assurer le jour le jour, et quand ils entendent de la part de Jésus : « Je m’en vais », ils sursautent, la fin est proche. L’angoisse les oppresse, l’incertitude les gagne. « Nous ne savons pas où tu vas, comment peux-tu dire : « Je suis le Chemin, suivez-moi ».
Ce discours d’adieu de Jésus à ses disciples, nous allons l’intérioriser avec les fêtes de l’ascension et de Pentecôte. Sur le plan humain, de nos parents, nous avons reçu ce que nous sommes. Avec l’âge, nous nous souvenons de la puissance de vie qu’ils nous ont léguée. C’est comme un travail de décantation et de bonification, les viticulteurs savent cela. Sur le plan de la vie spirituelle, il en est de même : dans l’évangile de Jean, la lente élaboration (chapitres 14 à 17) de toutes ces recommandations se lisent comme le testament spirituel que le Christ nous laisse avant de s’en aller et de nous mettre entre les mains de l’Esprit Saint.
Comme le dit notre évêque, Monseigneur Pascal Roland :
« Nous espérions bénéficier du premier mouvement de déconfinement le 11 mai. Malheureusement, le Gouvernement a maintenu l’interdiction des rassemblements jusqu’en juin, écartant le plan proposé par la Conférence des Evêques de France pour une reprise encadrée.
Les raisons de ce refus sont d’abord liées à la crainte légitime d’une deuxième vague de contamination. Mais elles tiennent très certainement aussi au fait que nous étions la seule religion à exprimer une demande (et aussi à avoir préparé et élaboré un plan d’action). Plus profondément, ce refus manifeste l’incapacité de notre société à intégrer que la vie spirituelle et la vie liturgique ne constituent pas une réalité marginale. Ceci dit nous devons être prudents et ne pas oublier que la première propagation dans notre pays s’est faite à l’occasion d’un rassemblement chrétien.
Nous allons donc poursuivre le respect du confinement. Nous le ferons non plus avec la couleur du carême, mais dans l’attente de la Pentecôte, en compagnie de Marie et des Apôtres au Cénacle. Je vous exhorte à vivre cette nouvelle étape comme un temps d’intériorisation et le point de départ d’un nouveau dynamisme missionnaire. Avec Marie et les Apôtres, accueillons le Christ ressuscité qui se tient au milieu de nous. Préparons-nous à accueillir le don de l’Esprit Saint qui nous enverra en mission, nous fera vivre dans la communion fraternelle, et nous donnera de communiquer largement l’espérance dont le monde a besoin plus que jamais. 
Durant ce temps, vous continuerez d’apprécier la retransmission des célébrations liturgiques grâce aux techniques modernes mise à notre disposition (Le Jour du Seigneur, KTO, RCF, You Tube, etc…). Il est vrai que cela constitue un bon support pour prier, pas simplement chacun dans son coin, mais en s’unissant les uns aux autres. Je félicite au passage l’inventivité des curés qui se sont appuyés sur les possibilités du numérique pour associer activement leurs paroissiens (lectures, prière universelle, chants…). »

Père Etienne Prost

CHANTS :
Je vous ai choisis (Cté Emmanuel/L\'Emmanuel)
1Je vous ai choisis, je vous ai établis                          3Recevez l´Esprit de puissance et de paix ;
  Pour que vous alliez et viviez de ma vie.                    Soyez mes témoins, pour vous j´ai tout donné.
  Demeurez en moi, vous porterez du fruit ;                 Perdez votre vie, livrez-vous sans compter ;
  Je fais de vous mes frères et mes amis.                      Vous serez mes disciples, mes bien-aimés !

2Contemplez mes mains et mon coeur transpercés;  4Consolez mon peuple ; je suis son berger.
  Accueillez la vie que l´Amour veut donner.              Donnez-lui la joie dont je vous ai comblés.
  Ayez foi en moi, je suis ressuscité,                            Ayez pour vos frères la tendresse du Père,
  Et bientôt dans la gloire, vous me verrez.                 Demeurez près de moi, alors vous vivrez !

PRIERE UNIVERSELLE :

Refrain : Notre Père, notre Père, nous te supplions humblement

1. Pour les diacres, appelés à être fidèles à leur charisme au service de la Parole et des pauvres, pour leurs familles,les soutenant dans cette stimulante mission pour toute l’Eglise, avec le Pape François, prions le Seigneur.
2. Dans notre pays, l’activité va reprendre cette semaine après deux mois d’accalmie. Reprise lente, délicate pour tout le monde. Prions pour nos dirigeants, les enseignants, les écoliers, les chefs d’entreprise et commerçants. 
Prions le Seigneur.
3. La pandémie n’est pas terminée, que les malades atteints retrouvent une pleine santé, leur famille, le soulagement, les soignants un peu de repos. Que cette mobilisation nationale qui a suscité tant de sacrifices et de générosité, porte ses fruits, et cela jusqu’à l’éradication complète du virus. Prions le Seigneur. 
4. Même si les églises (même ouvertes) demeurent fermées à la réception des sacrements, une souffrance pour tous, cette crise a suscité chez les croyants une telle inventivité pour ne pas baisser les bras, chez les hommes de bonne volonté, une telle solidarité que, sans nous réjouir, nous ne pouvons que te rendre grâce, Seigneur, pour Ta présence qui ne cesse de nous visiter, nous habiter, nous accompagner. Prions le Seigneur.

INFORMATIONS :

1. L’église de Culoz sera ouverte le dimanche 10 mai de 09h à 19h
2. En cette période pascale, pensez au Denier de l’Eglise. Merci d’avance
3. Avec le Pape François : " LETTRE DU PAPE FRANÇOIS A TOUS LES FIDELES POUR LE MOIS DE MAI 2020"

Chers frères et soeurs,
(…) De plus, je vous offre les textes de deux prières à la Vierge que vous pourrez réciter à la fin du Rosaire, et que je réciterai moi-même pendant le mois de mai, uni à vous spirituellement. Je les joins à cette lettre de sorte qu’elles soient mises à la disposition de tous. 
Chers frères et soeurs, contempler ensemble le visage du Christ avec le coeur de Marie, notre Mère, nous rendra encore plus unis comme famille spirituelle et nous aidera à surmonter cette épreuve. Je prierai pour vous, spécialement pour ceux qui souffrent le plus, et vous, s’il vous plait, priez pour moi. Je vous remercie et vous bénis de tout coeur. (…)« Sous ta protection nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu ».
Dans la présente situation dramatique, chargée de souffrances et d’angoisses qui frappent le monde entier, nous recourons à Toi, Mère de Dieu et notre Mère, et nous cherchons refuge sous ta protection. 
O Vierge Marie, tourne vers nous tes yeux miséricordieux dans cette pandémie du coronavirus, et réconforte ceux qui sont perdus et qui pleurent leurs proches qui sont morts, enterrés parfois d’une manière qui blesse l’âme. Soutiens ceux qui sont angoissés pour les personnes malades auprès desquelles, pour empêcher la contagion, ils ne peuvent être proches. (…) »
Vous pouvez trouver la totalité de cette lettre sur: 
https://www.vatican.va/content/francesco/fr/letters/2020/documents/papa-francesco_20200425_lettera-mesedimaggio.html


Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
4ème dimanche de Pâques 3 mai 2020 Journée mondiale de prière pour les vocations.

Lectures :
Actes de Apôtres 2, 14a.36-41
Psaume 22
1ère lettre de Saint Pierre Apôtre 2, 20b-25
Evangile selon Saint Jean 10, 1-10

Chant : 
T 154 -1 - Si le Père vous appelle

1- Si le Père vous appelle à aimer comme il vous aime        3- Si le Père vous appelle à quitter toute richesse
Dans le feu de son Esprit Bienheureux êtes-vous !               Pour ne suivre que son Fils Bienheureux êtes-vous !
Si le monde vous appelle à lui rendre une espérance           Si le monde vous appelle à lutter contre la haine
À lui dire son salut Bienheureux êtes-vous !                         Pour la quête de la Paix Bienheureux êtes-vous !
Si l'Eglise vous appelle à peiner pour le Royaume                Si l'Eglise vous appelle à tenir dans la prière
Aux travaux de la moisson Bienheureux êtes-vous !             Au service des pécheurs Bienheureux êtes-vous !
 

Tressaillez de joie ! Tressaillez de joie !                                  4- Si le Père vous appelle à parler de ses merveilles,
Car vos noms sont inscrits pour toujours dans les cieux !     À conduire son troupeau Bienheureux êtes-vous !
Tressaillez de joie ! Tressaillez de joie !                                  Si le monde vous appelle à marcher vers la lumière
Car vos noms sont inscrits dans le cœur de Dieu !                 Pour trouver la vérité Bienheureux êtes-vous !
                                                                                               Si l'Eglise vous appelle à semer avec patience
2- Si le Père vous appelle à la tâche des Apôtres,                  Pour que lève un blé nouveau Bienheureux êtes-vous !
En témoins du seul Pasteur, Bienheureux êtes-vous !            Au respect du plus petit, Bienheureux êtes-vous !
Si le monde vous appelle à l'accueil et au partage
Pour bâtir son unité Bienheureux êtes-vous !
Si l'Eglise vous appelle à répandre l'Evangile
En tout point de l'univers Bienheureux êtes-vous !

Homélie :

« Portez-vous bien ». Tous nos messages portent cette griffe en ce temps de crise sanitaire. C’est drôle que des mots, lancés comme ça, sans qu’on n’en prenne la mesure, prennent une tonalité nouvelle, inhabituelle en tout cas. Ce « bonne santé » selon la personne à qui il s’adresse, va au-delà du simple souhait, mais exprime une volonté, une urgence.
Savez-vous que le mot « curé » veut dire prendre soin ? De cette racine qui vient du latin « cura, soi », dans le langage courant, on a retenu que le sens de la charge, la responsabilité d’une paroisse, confiée à un prêtre par l’évêque d’un diocèse. Tout cela relève de l’organisation administrative d’un territoire, pour répondre à des besoins, des mutations de personnel, quand on n’y voit pas une promotion ou une mise à l’écart… Voir les choses par ce bout de la lorgnette empêche d’envisager que par-delà la fonction, accompagnée de ses pompes et de ses œuvres, se dessine en acte, se vit réellement l’Evangile dans une paroisse, une communauté chrétienne composée de tous les baptisés, pratiquants ou non.
Le bon berger de l’Evangile ne choisit pas ses brebis, comme dans la vie, on choisit ses amis ou on ne fréquente que les gens de son rang. Le bon berger reçoit la responsabilité d’un troupeau qui existait avant lui et qui existera après. Ce troupeau a sa propre histoire, ses personnalités, ses points lumineux, ses points obscurs.
Dans ce contexte, le vrai berger appelle ; il appelle chacune des brebis par son nom. J’ai pointé une vision d’Eglise administrative, j’aimerai annoncer une Eglise qui cherche à faire éclore en chaque baptisé, le don de Dieu qui est propre à chacun. Voici un conseil donné par un maitre des novices à un jeune : « invente avec ton Dieu, l’avenir qu’Il te donne. » Ce sont là les mots d’un poète, Didier Rimaud, qui a ciselé ces mots avec une précision d’orfèvre. Ces mots ne s’adressent pas seulement à quelques-uns, un petit sérail mis à part pour l’excellence. Ils sont, ou devraient être les mots de tous, de chacun dans une communauté chrétienne : nous sommes là, je suis là, pour t’aider, décrypter le projet de vie précis qui est le tien, celui de nul autre, il peut ou pas être inspiré par ton milieu familial, ou un maitre à penser qui croit déceler pour toi, à ta place, les voix du ciel. N’écoute que cette voix : « Deviens ce que le Seigneur attend de toi. » Il en est ainsi chaque jour pour chacun de nous, quelque soit notre état de vie, laïc, père et mère de famille, célibataire, jeune ou vieux, religieux ou religieuse, prêtre ou autre.
Depuis le Concile Vatican II, 1962-1965, l’Eglise Catholique est passée dans son organisation interne, d’un style pyramidal à un style synodal. Dans le document final qui clôture le Synode des Evêques, intitulé « Les Jeunes, la Foi et le discernement vocationnel » (Rome 2018), le Pape François l’exprime ainsi : « un trait caractéristique de ce style d’Eglise est la mise en valeur des charismes que l’Esprit Saint donne selon la vocation et le rôle de chacun de ses membres, à travers une dynamique de responsabilité ». n°123
Dans nos paroisses – et nous les connaissons- des jeunes se sentent appelés à suivre le Christ. Ils ont entendu et les font leurs, ces paroles : « Viens et suis-moi ». D’autres ont entendu ce même appel, des accompagnateurs qui ont reçu de l’Evêque cette mission, sont là pour les encourager, les soutenir et éclairer leur choix.
En finale, je vous laisse sous forme d’envoi -tout appel a une finalité- ces mots de l’Apôtre Paul, ce grand missionnaire, dans la 1ère lettre aux Thessaloniciens 5, 16 « Frères, soyez dans la joie. Priez sans cesse. N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les dons de prophétie. Examinez tout avec discernement. Retenez ce qui est bon. Ecartez le mal. Que la grâce de Notre Seigneur Jésus Christ soit toujours avec vous. »

Père Etienne Prost

Prière universelle :

Refrain : nous te prions, Seigneur

1.    En cette journée mondiale de prière pour les vocations, soyons en union avec tous ces jeunes et autres, qui entendent l’appel du Christ. Les temps sont difficiles. « La moisson est grande. Les ouvriers peu nombreux ». Prions le Seigneur.

2.    Seigneur, tu as confié ton Eglise à des hommes, nos Evêques, comme les apôtres Pierre et les autres, qu’ils soient des pasteurs selon le cœur du Christ, le bon berger, qui prend soin de chacune de ses brebis. Prions le Seigneur.

3.    Beaucoup d’hommes et de femmes souffrent autour de nous à cause de la crise sanitaire. Nous te prions, Seigneur, qu’ils trouvent sur leur route le bon samaritain que nous devons être. Prions le Seigneur.

Informations :

1.       L’église de Culoz sera ouverte de 9h à 19h, le dimanche 3 mai

2.       Le mois de mai est le mois de Marie. En ces temps difficiles, le pape François recommande la récitation du chapelet. Sur KTO ou RCF (15h30), on peut le réciter à la grotte de Lourdes.

3.       En cette période pascale, pensez au Denier de l’Eglise. Merci d’avance.

4.       En vertu des consignes gouvernementales énoncés au Parlement le 28 avril 2020, cérémonies et ouvertures des églises sont maintenues selon la réglementation en cours jusqu’au 2 juin 2020. Le report des cérémonies : baptêmes, 1ère communion, mariage sont envisagés dès maintenant. On imagine la déception des personnes concernées et le casse-tête et le tracas causés dans les familles par cette situation inhabituelle. On se met à leur place pour mesurer leur ennui et même leur déception. Une fête de famille est porteuse de tant d’espoirs et de rêve. La vie ne s’est pas arrêtée avec le COVID 19, ni la Foi.

5.       Le voyage prévu le 16 mai à Thonon, sur les pas de Saint François de Salles et Sainte Jeanne de Chantal est annulé à cette date et il sera reporté dès que cela sera possible.

6.       Prière de Suzanne Besson au début du confinement. Elle l’avait glissé sous la statue de la Vierge, à l’oratoire de la Sainte Fontaine à Flaxieu :

« Sainte Marie, protégez-nous, exaucez nos prières pour nous arrêter ce virus qui nous fait tant de chagrin et tant de malheureux sur terre.

Protégez tous nos enfants et nos vieillards, nous prions beaucoup. Vierge de la Sainte Fontaine, de Lourdes, nous avons besoin de vous.

Merci »



Paroisse de Ceyzérieu-Culoz

3ème dimanche de Pâques 26 avril 2020 

Chant :
Alléluia,lléluia, alléluia ! (Bis) 

1.    1.      Proclamez que le Seigneur est bon,                4.       Ouvrez-moi les portes de justice,
      Éternel est son amour !                                           J’entrerai, je rendrai grâce.
      Que le dise la maison d’Israël,                               C’est ici la porte du Seigneur,
      Éternel est son amour !                                           Tous les justes y entreront !

2.   Dans l’angoisse, j’ai crié vers lui,                    5    Oui, c’est toi mon Dieu je te rends grâce, 
      Le Seigneur m’a exaucé.                                        Seigneur mon Dieu je t’exalte.
      Le Seigneur est là pour me défendre,                     Proclamez que le Seigneur est bon,
      
J’ai bravé mes ennemis !                                        Éternel est son amour !

3.
    Le Seigneur est ma force et mon chant,
     Le Seigneur est mon salut.
     Je ne mourrai pas non je vivrai,
     Je dirai l’œuvre de Dieu

Lectures :
Actes des Apôtres 2, 14.22b-33
Psaume 15
Première lettre de Saint Pierre apôtre 1, 17-21
Evangile selon Saint Luc 24, 13-35

 Homélie :

D’un manque peut surgir un bien. Tant qu’on est en bonne santé, on ne sait pas que la santé, c’est la vie. Même, si on l’apprend chez les autres, tant qu’on n’expérimente pas en soi-même la maladie, tant qu’on ne l’éprouve en soi avec cette touche d’inquiétude qui l’accompagne, elle passe à côté de nous, ne nous affecte pas. Alors, avec elle, surgit la question : « si je venais à perdre la vie ? » je ne peux échapper à cette perspective.
De dimanche en dimanche, depuis l’évangile qui rapporte la maladie et la mort de Lazare, la question n’a cessé d’être posée. Aujourd’hui au bout de 6 semaines de confinement, une question inquiète parce qu’elle ne reçoit que des réponses partielles : comment en sortir ? comment vais-je m’en sortir ? des mots comme Espérance ont retrouvé une force nouvelle, insoupçonnée même. En levant les yeux, à la recherche d’une lumière, chaque croyant est habité par le désir de retrouver réellement d’autres croyants. Le simple échange d’informations pour utiles et réconfortantes qu’elles soient, montre ses limites.
A partir de ces quelques réflexions, reprenons le récit de la rencontre de Jésus ressuscité avec deux disciples sur le chemin d’Emmaüs. Ces deux-là avaient certainement comme beaucoup d’autres, entendu Jésus annonçant sa condamnation, sa mort sur la croix. Ils avaient porté une oreille distraite, comme beaucoup d’autres à ces paroles ; leur préoccupation était ailleurs, sur l’avènement, de ce mystérieux Fils de l’Homme auquel Jésus s’identifie de manière voilée et eux de combler cette imprécision par leurs propres illusions, être dans les premières places, par exemple.
La mort de Jésus sur une croix, entouré de deux bandits, les a tirés brutalement, cruellement de leurs rêves. Elle les atteint dans leur propre chair. Jésus mort, c’est une part d’eux-mêmes qui a été arrachée.
C’est pour eux tellement insupportable qu’ils veulent tourner la page, en finir avec cette étape douloureuse de leur vie, aller ailleurs, quelque part, sur une voie indéterminée, à la limite sans destination. Seule issue : oublier, sortir de l’impasse. Ils vivent la phase du déni, de la révolte, de l’indignation : « Tu es bien le seul de tous les habitants de Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci ! »
Et Jésus patiemment, en bon pédagogue, va les arracher à cette vision passéiste dans laquelle ils sont confinés, comme s’ils se répétaient en boucle la même chose. Remarquons que Jésus leur donne la parole. Luc, le médecin, auteur de l’Evangile, sait de quoi il parle avec ces patients d’un certain genre. Il les secoue : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire ! » Il leur ouvre l’Esprit pour entrer dans le mystère -l’identité divine- de sa personne.
Notre grand désir aujourd’hui, avec l’expérience du manque qui est le nôtre, est de retrouver physiquement ceux et celles avec qui nous partageons ce que nous avions de plus cher, notre Foi. Quelqu’un nous aide, il vient à notre secours, le Christ. Se retrouver les uns, les autres et se trouver soi-même grâce à Lui.
Il est notre compagnon de route vers Emmaüs. Notre accompagnateur spirituel, incomparable. Il arrive, discret, inconnu, sans se présenter. Il se mêle à notre conversation, comme ça, simplement, sans s’imposer ou se mettre en avant. Tout en ayant son idée, clairement exprimée. A ces deux égarés, il donne une orientation dont il ne dévie pas dans son homélie des Ecritures et qui prendra toue son épiphanie dans la fraction du pain, l’Eucharistie.

Père Etienne Prost

Prière universelle :

Refrain : Notre Père, notre Père, nous te supplions humblement

·         Pour l’Eglise, qu’elle trouve force et lumière, dans le sacrement de la Parole et du partage du Pain eucharistique.
·         Pour les hommes découragés comme les disciples d’Emmaüs. Qu’ils rencontrent sur leur route, celui ou celle qui les réconfortera.
·         Pour nos dirigeants, qu’ils sachent trouver la solution pour permettre aux croyants de se retrouver et vivre pleinement leur Foi.
·         Pour nos dirigeants, qu’ils sachent trouver la solution pour permettre aux croyants de se retrouver et vivre pleinement leur Foi. 

Prière de l’Abbé Pierre : Pèlerins d’Emmaüs

                                                                                             Regarde-nous.
Seigneur Jésus, souviens-toi                                                Vois, nous sommes tous pèlerins d'Emmaüs,
De cette petite maison là-bas à Emmaüs,                            nous sommes tous des hommes qui peinent
et du bout du chemin qui y conduit                                     dans l'obscurité du soir,
quand on vient de la grand-route.                                        las de doutes après les journées méchantes.
Souviens-toi de ceux qu'un soir, tu abordas là-bas,             Nous sommes tous des cœurs lâches, nous aussi.
souviens-toi de leurs cœurs abattus,                                    Viens sur notre chemin, brûle-nous le cœur à nous aussi.
souviens-toi de tes paroles qui les brûlèrent,                       Entre avec nous t'asseoir à notre feu....
souviens-toi du feu dans l'âtre                                              Et qu'exultant de joie triomphale, à notre tour,
auprès duquel vous vous êtes assis,                                     nous nous relevions pour bondir révéler
et d'où ils se relèvent transformés,                                       la joie à tout homme au monde   
et d'où ils partirent vers les prouesses d'amour....                en l'Amour à jamais jusqu'à notre dernier souffle....

Informations :

·   Nous sommes dans l’incertitude quant aux dates de réouverture des églises. Les évêques dialoguent avec les pouvoirs publics. Nous nous y conformerons.

·       Consignes générales : reportez-vous aux feuilles dominicales précédentes.

·       L’église de Culoz sera ouverte dimanche 26 avril de 9h à 19h.

·    Ne succombez pas à l’impatience générale, si vous le pouvez, par internet, prenez connaissance de la longue et magnifique interview du Pape François parue dans le Figaro du 08 avril 2020. « Le sens de la privation pour moi, à la lumière de l’Evangile : entrer dans le monde des dépouillés, comprendre que celui qui avait, n’a plus. Anciens et jeunes, prenez l’histoire sous vos ailes. »

Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
2ème dimanche de Pâques 19 avril 2020 : Dimanche de la divine Miséricorde

Lectures :
Actes des Apôtres 2, 42-47
Psaume 117
Première lettre de Saint Pierre Apôtres 1, 3-9
Evangile selon Saint Jean 20, 19-31

Homélie :

C’est le premier jour de la semaine, notre dimanche, célébration hebdomadaire de la Résurrection du Christ. Sont là confinés dans un lieu dans une maison de Jérusalem : des disciples confinés sous la contrainte. La peur s’est emparée d’eux après la mort ignominieuse de Jésus et la violence meurtrière qui pourrait s’abattre sur eux.
Ces disciples ont le bon réflexe, tout à fait humain, de rester en contact, mais il leur manque une présence, sans laquelle leur rassemblement n’aurait ni sens, ni avenir envisageable. Il leur manque la voix de celui qu’ils ont entendu pendant des années, une voix qui rassure, réconforte. « La paix soit avec vous », trois fois répétée.
La parole qui parvient aux oreilles. Parole intérieure qui a besoin de la vue. Ecouter et voir quelqu’un pour vraiment entrer en communication avec lui. « Voyez mes mains, mon côté ». Les disciples sont remplis de joie en voyant le Seigneur. Cet émerveillement n’est rendu possible dans le cœur des disciples que par le don de l’Esprit Saint, le souffle de vie. « Recevez l’Esprit Saint ». Sans lui, personne ne peut dire : « Jésus est Seigneur ».
Parvenus à cette profession de Foi, revenons en arrière. Le Christ ressuscité se présente aux disciples avec ses mains transpercées et son côté ouvert. Ce sont des plaies refermées, guéries, qui laissent une cicatrice. La blessure est là qui laisse sa trace dans le corps que la chirurgie esthétique ne peut supprimer, cette atteinte physique peut se manifester douloureusement sous une forme ou une autre. La souffrance fait partie de notre vie.
Ce qui nous affecte, nous rappelle que le Christ ressuscité, relevé d’entre les morts, vivant, le Christ en gloire, n’en est pas moins le Christ crucifié, sur la croix, il n’a pas fait comme si… en apparence, comme un simple acteur de cinéma. Il a souffert réellement.
Cette donnée de notre Foi au Christ, nous renvoie à nous-mêmes : Quelle est exactement la représentation du Christ en croix que nous portons en nous ? Un simple crucifix accroché quelque part, que l’on ne regarde même plus ? un corps dévêtu avec une couronne d’épines sur la tête ? un visage incliné inexpressif ? une représentation sanguinolente comme dans un film récent ? Pour exprimer une souffrance qui apaiserait le courroux d’un Père vengeur ? ou le visage incrusté sur un suaire, celui que lui tendit Véronique ?
Dans les églises romanes, au Moyen-âge, les sculpteurs ont rendu avec une grande justesse théologique et exprimé dans la pierre ou le bois polychrome, un visage empreint de sérénité, cette paix dans les traits, la chevelure, la bouche, les paupières closes. « La Paix soit avec vous ». Pensons à aujourd’hui : combien de famille qui ont perdu un être cher, sont privées de cette vision ultime à cause de la pandémie.
Si j’évoque ces temps anciens où la mort était partout présente, les maladies rendant les gens vulnérables sans que les moyens humains aient été efficaces, alors l’Eglise prenait soin de la société. Personne ne s’autorisait à passer à côté de l’homme à demi-mort, abandonné sur le chemin.
Ecoutons le Pape François dans une interview paru dans le Figaro et la presse anglophone, le 08 avril : « la créativité du chrétien doit se déployer en ouvrant les nouveaux horizons, en ouvrant des fenêtres, en ouvrant à la transcendance vers Dieu et vers les autres, en créant de nouvelles manières d’être à la maison. Il n’est pas facile d’être confiné dans la maison. J’ai à l’esprit ce vers de l’Enéide, au cœur de la défaite : il ne faut pas abandonner mais se maintenir en vie pour des temps meilleurs, car alors, le souvenir du passé nous aidera. Prendre soin de soi pour un futur qui va arriver. Et dans ce futur, il sera bon de faire mémoire de ce qui s’est passé.
Prendre soin de l’aujourd’hui pour préparer demain. Toujours de manière créative, avec une créativité simple, capable d’inventer chaque jour quelque chose de nouveau. A l’intérieur d’un foyer, ce n’est pas difficile à découvrir ; mais ne fuyez pas, ne vous réfugiez pas dans la fuite, qui n’est d’aucune utilité à personne en ce moment. »

Père Etienne Prost

Chant :
Ta paix sera leur héritage, Ta joie sera leur avenir,
Ta paix sera leur héritage, Ta vie en eux vaincra la mort.

1 Heureux ceux qui mettront leurs mains Sur les blessures de ton corps, Seigneur ressuscité. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu.
2 Heureux tous ceux qui pleureront Les coups qui t’ont blessé le cœur, Seigneur ressuscité. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu.
3 Heureux ceux qui contempleront Ta face de Dieu crucifié, Seigneur ressuscité. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu.
4 Heureux ceux qui mettront leurs pas sur les chemins de ta Passion, Seigneur ressuscité. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu.
5 Heureux ceux qui prendront ta croix pour annoncer le Dieu vivant, Seigneur ressuscité. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu.
6 Heureux ceux qui vaincront la peur et s’ouvriront pour t’accueillir, Seigneur ressuscité. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu.
 7 Heureux ceux qui tiendront debout dans l’espérance de ton jour, Seigneur ressuscité. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu.

Prière Universelle :
Refrain : Dans ta miséricorde, Seigneur, écoute-nous.

Père de miséricorde, tu as confié aux Apôtres, d’annoncer au monde, ta Résurrection. Que ton Eglise fasse rayonner le message de ton Amour. Prions.

Père de miséricorde, vois le mal, la maladie, le malheur qui sévissent sur notre terre. Epargne-nous ce fléau, guéris-nous, sauve-nous, malheureux que nous sommes.

Père de miséricorde, assure de ta protection, tout le personnel soignant au contact de la pandémie, les familles, tous les acteurs à l’œuvre pour faire cesser ce fléau.

Père de Miséricorde, que par l’intercession de la Vierge, Notre Dame des Douleurs, chacun de tes enfants ait la force de s’associer à la souffrance de ton Fils et à celle de tous les malades.

Informations :

·         Culoz : funérailles de Patricia Szubo, le 15 avril.
  Flaxieu : funérailles de Suzanne Besson née Ronjon, le 17 avril.

o   Notre Evêque encourage les « liturgies domestiques familiales, qui sont plus vivifiantes qu’une simple messe à la télévision : autour d’une statue, d’une icône, avec une lumière, un jardin de Pâques ».

·         Reprendre les consignes sanitaires données depuis plusieurs dimanches.

·         ·      Reprendre les consignes données depuis plusieurs dimanches. 

 ·      Diocèse : consulter le site du diocèse
       o   Messe de notre Evêque
       o   Dons en ligne : denier de l’Eglise offrande de messe et quête dominicale

·      Site de la paroisse de Culoz : https://cure-de-culoz.fr.gd/ , Mail : curedeculoz@gmail.com, Téléphone de la cure : 04 79 87 03 96

L’église de Culoz sera ouverte dimanche de 9h à 19h : une visite-prière n’est pas interdite. Le cierge pascal restera allumé. Le Saint Sacrement sera déposé dans le tabernacle. Cierges à disposition. Le jardin de Pâques 2020 est fleuri et illuminé.
N’oubliez pas l’Angélus où que vous soyez.


Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
Messe du Saint Jour de Pâques : dimanche 12 avril 2020

Chant d’entrée :
Refrain :
Il est vraiment ressuscité ! Pourquoi chercher parmi les morts.
Il est vivant comme il l’a promis ! Alléluia !

·      Avec Jésus nous étions morts ; avec Jésus, nous revivons. Nous avons part à sa clarté.

·      Approchons-nous de ce repas où Dieu convie tous ses enfants, mangeons le Pain qui donne vie.

·      « Si tu savais le don de Dieu », si tu croyais en son amour, tu n’aurais plus de peur en toi.

·      Que Jésus Christ nous garde tous dans l’unité d’un même Corps, nous qui mangeons le même Pain.

·      Soyons témoins de son Esprit ! Que disparaisse toute peur ! Montrons au monde notre foi !

Lectures
Actes de Apôtres 10, 34-43
Psaume 117 :
Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !

·      Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! * Éternel est son amour !

·      Oui, que le dise Israël : Éternel est son amour ! +

·      Le bras du Seigneur se lève, * le bras du Seigneur est fort ! »

·      Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour annoncer les actions du Seigneur

·      La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle :

·      C’est là l'œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux.

1 Corinthiens 5, 6-8
Evangile selon Saint Jean 20, 1-9

Homélie :

Comme vous, j’ai aujourd’hui encore devant les yeux, cette image sidérante du Pape François, seul devant une place Saint Pierre immense et vide.  Une petite pluie tiède s’était invitée drapant le parvis grandiose de couleurs aux tons diffus, d’ocre pâle et de bleu gris. Le jour baissait, la lumière solaire devenait lueur et pénombre nocturnes.
Le pape était seul, recueilli, concentré dans la prière qui se lisait sur son visage. Avec comme seuls supports, une icône et un crucifix. Il s’agenouille, dans un temps d’adoration, il se redresse et avec l’ostensoir, bénit le monde et donne sa bénédiction Uri et Orbi, à la ville -Rome- et au monde.
Il nous faudra reprendre et méditer et mettre en pratique, les paroles fortes qu’il a prononcées ce jour-là.
Tout au long de ce Carême, commencé avant le confinement, mon point d’attention fut de lire, approfondir longuement chaque jour un psaume. Le premier livre des psaumes -il y en a 150- en comporte 41. La plupart sont des supplications ; le priant dans son malheur, exprime sa plainte avec beaucoup de détails réalistes. Revient comme un cri d’espérance : « Espère en Dieu, mon âme. Prends courage ».
Pour le psalmiste, l’éternité est toujours dans la ligne de mire ; beaucoup mieux qu’un horizon insaisissable parce qu’il se dérobe au regard. Mais comme un don gratuit que seul le Dieu de la vie peut accorder à qui le lui demande en la personne de son Fils.
Pour nous chrétiens, l’espérance marche avec la foi et la charité, les trois vertus théologales. Cela nous rappelle Péguy : « la foi, ça ne m’étonne pas. J’éclate tellement dans ma création. La charité dit Dieu, ça ne m’étonne pas. Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu’à moins d’avoir un cœur de pierre, comment n’auraient-elles point charité de leurs frères ? Mais l’espérance, dit Dieu, voilà ce qui m’étonne moi-même. Que ces pauvres enfants voient tout ce qui se passe et qu’ils croient que demain, ça ira mieux… et il faut que ma grâce soit d’une force incroyable. » Le Porche du mystère de la deuxième vertu.
Reprenons la lecture du psaume 1 : la foi c’est l’homme qui marche, agit, programme, produit, tient sa place dans la vie du monde. Il est soucieux de justice, de solidarité, évite de pactiser avec le mal.
L’espérance, c’est l’homme qui dans sa progression, prend le temps de s’arrêter : les motifs en sont multiples : contrainte due au confinement, ou la maladie ou le malheur. L’homme d’espérance s’assoit, réfléchit à la lumière de la Parole de Dieu ; il vit le provisoire de l’aujourd’hui, l’incertitude de demain et guette et attend l’aurore de l’éternité.
« Là, nous nous reposerons et nous verrons. Nous verrons et nous aimerons, nous aimerons et nous louerons. Voilà ce que sera à la fin sans fin ». La cité de Dieu. Saint Augustin.
En ce jour de Pâques, je reste avec vous avec une image, plus exactement une fresque que l’on contemple en l’église orthodoxe Saint Sauveur-in-Chora à Istambul, intitulée la Résurrection. Elle illustre en fait ce que nous proclamons dans le credo : « Il est descendu aux enfers ». Elle représente le Christ ressuscité en gloire, vêtu de blanc, les portes des enfers ont été renversées, pour arracher Adam et Eve de leurs tombeaux respectifs. Le geste est brusque, il les saisit par les avant-bras, pour les emmener avec Lui. Et avec eux deux, tous les rois d’Israël, David, Salomon, Abel le Jute. Et combien d’hommes et de femmes avec !
Que cette fête de Pâques si particulière nous appelle à vivre dès ici-bas, cette vie commencée et qui s’achèvera quand nous le verrons face à face.

Père Etienne Prost

Renonciation :
Renoncez-vous à Satan, au péché et à tout ce qui conduit au péché ? - Nous y renonçons.
Pour vivre dans la liberté des enfants de Dieu, rejetez-vous le péché ? - Oui, je le rejette.
Pour échapper au pouvoir du péché, rejetez-vous ce qui conduit au mal ? - Oui, je le rejette.
Pour suivre Jésus Christ, rejetez-vous Satan qui est l'auteur du péché ? - Oui, je le rejette.

Profession de Foi :
Croyez-vous en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ? - Je crois
Croyez-vous en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui est né de la Vierge Marie, a souffert la passion, a été enseveli, est ressuscité d'entre les morts, et qui est assis à la droite du Père ? - Je crois.
Croyez-vous en l'Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, au pardon des péchés, à la résurrection de la chair, et à la Vie éternelle ? - Je crois

Que Dieu tout-puissant, Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a fait renaitre par l’eau et l’Esprit Saint, et qui nous a accordé le pardon de tout péché, nous garde encore par sa grâce dans le Christ Jésus notre Seigneur pour la vie éternelle. Amen.

Prière universelle :
·      Avec Toi, Jésus, nous sommes au Cénacle lors de ton dernier repas pascal, intensément célébré avec les douze apôtres. Fais-nous vivre de ton Pain Eucharistique, Corps livré, Sang versé pour le salut du monde et la guérison de l’humanité
·      Avec Toi, Jésus, nous sommes au pied de la croix, avec comme seule Eglise, Marie ta mère, Marie-Madeleine et l’autre Marie, et Jean le disciple bien aimé. Accorde-nous, en ce temps de l’épidémie du coronavirus, de regarder avec compassion ceux qui se trouvent dans une situation de détresse. Avec les malades et ceux qui les soignent. Avec leurs proches, leurs familles. A tous les défunts, accorde la vie éternelle.
·      Avec Toi, Jésus, nous veillons en cette nuit pascale qui rappelle celle de l’Exode. Que ta Lumière illumine notre nuit et celle de tant d’hommes. Que l’eau de notre propre baptême nous purifie et affermisse notre combat contre le mal, le malheur, le péché. Qu’elle rappelle notre dignité d’enfants de Dieu
·      Avec Toi, Jésus, nous chantons ta résurrection, comme les saintes femmes se rendant au tombeau de bon matin, avec l’Eglise toute entière, nous entonnons l’Alléluia de la victoire de la vie sur la mort. Nous te rendons grâce.

Informations :
·      Ceyzérieu : Funérailles de Nicole Ruffin née Ancellet le 07 avril à Aignoz
·      Notre Evêque encourage les « liturgies domestiques familiales, qui sont plus vivifiantes qu’une simple messe à la télévision : autour d’une statue, d’une icône, avec une lumière, un jardin de Pâques ». Avec bien sûr les textes des prières et la lecture d’un passage d’Evangile ou même le chemin de croix. Côté pratique : ce temps passé à la maison permet des rangements qui permettent de remettre la main sur un livre, un document religieux oublié qui parte à la prière, à la méditation, au dialogue entre générations. Pensons aux enfants et aux jeunes.
·      Reprendre les consignes données depuis plusieurs dimanches.
·      Diocèse : consulter le site du diocèse
       o   Messe de notre Evêque
       o   Dons en ligne : denier de l’Eglise et quête dominicale
·      Site de la paroisse de Culoz : https://cure-de-culoz.fr.gd/ , Mail : curedeculoz@gmail.com, Téléphone de la cure : 04 79 87 03 96
·      Les cloches sonneront samedi saint 11avril à 18h15 et dimanche de la Résurrection à 10h15·      L’église de Culoz sera ouverte le samedi Saint et le dimanche de la Résurrection de 11h à 19h : une visite-prière n’est pas interdite. Des Rameaux Bénis sont à votre disposition et de celle de vos voisins et proches.
·      N’oubliez pas l’Angélus où que vous soyez.

Bonnes Pâques !



Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
Dimanche des Rameaux : dimanche 5 avril 2020
Lectures :
Procession des Rameaux :
Evangile selon Saint Matthieu 21, 1-11

Chants

Refrain : Gloire à toi, Sauveur des hommes, Notre chef et notre Roi !
Gloire à toi pour ton Royaume : Qu’il advienne ! Hosanna !

1.Tu es notre Roi, noble descendant de David.
Tu viens, Roi béni, nous sauver au nom du Seigneur.

3.Portant des rameaux verts, le peuple hébreu t’escortait.
Nous venons nous unir à sa prière et à ses chants.

Hosanna ! Hosanna au plus haut des cieux ! (Bis)

Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur !
Toi qui viens de Dieu pour le salut des hommes
Tu nous as montré qu’il est toute tendresse
Toi qui ne viens pas pour juger les personnes
Tu as accueilli les petits et les pauvres
Toi qui es venu pour ceux qui sont perdus

• Messe :
Livre du prophète Isaïe 50, 4-7

Psaume 21

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
Tous ceux qui me voient me bafouent,
Ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre !
Qu'il le sauve, puisqu'il est son ami ! »
Oui, des chiens me cernent,
Une bande de vauriens m'entoure.
Ils me percent les mains et les pieds ;
Je peux compter tous mes os.
Ils partagent entre eux mes habits
Et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
Ô ma force, viens vite à mon aide !
Tu m'as répondu ! +
Et je proclame ton nom devant mes frères,
Je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur

Lettre de Saint Paul apôtre aux Philippiens 2, 5b-11
La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Matthieu 26, 14 à 27, 66

Homélie :

« Toi quand tu pries, rentre dans ta chambre » … Quand nous avons reçu les Cendres en commençant ce Carême 2020 complétement inhabituel, personne n’avait imaginé que nous en serions là. Et nous y sommes. Et pour un moment encore. Aucune modélisation ne s’aventure à prédire une date de sortie de ce confinement.
Pour un chrétien, la semaine sainte est la grande semaine qui synthétise et récapitule toute notre existence avec le Christ. Toute comparaison gardée, comme l’est pour un athlète de haut niveau ou le championnat ou la coupe : épreuve décisive et résultats authentifiés. Cette année, nous la vivons autrement, mais toujours avec le Christ comme coach : « Premier né de toute créature, Premier né d’entre les morts » Colossiens 1, 15. La liturgie est notre pédagogue, elle nous tient par la main pour nous conduire vers Dieu, chaque jour, une page d’Evangile et autres textes sont une lumière, une lampe pour nos pas. « Elle est près de toi, cette Parole » Deutéronome 6,4. C’est le Christ lui-même qui nous rejoint sur notre chemin d’Emmaüs, qui me parle, me réchauffe le coeur, comme pour les disciples, nous manque la présence physique de frères et soeurs chrétiens, fidèles, assidus à se réunir, à faire Eglise rassemblée. Les moyens moderne de communication y suppléent, Eglise invisible comme celle du ciel, mais combien présente et priante, nous manque et surtout le Pain de l’Eucharistie. Invités au repas sans que l’on puisse s’y rendre… Invités à prendre conscience dans notre Occident de 2020 que nous vivons dans un confort spirituel qui fait de nous des enfants gâtés sans que nous l’ayons voulu. Pensons à nos frères chrétiens d’Afrique qui ne voient le prêtre que de temps en temps, à nos frères chrétiens d’Orient en Syrie sous les bombes ou déportés, aux chrétiens dans le Sud Sahara entourés par Daech… et combien d’autres ?
Ce sont ces moments de détresse qui nous serrent le coeur, nous bouleversent et nous enserrent. Le Seigneur libère, il met au large (Psaume 91).
Un exemple dont on peut s’inspirer : Etty Hillesum (1914-1943) qui est morte au camp de concentration d’Auschwitz. « Mon Dieu, il m’apparait de plus en plus clairement à chaque pulsation de mon coeur que tu ne peux nous aider, mais que c’est à nous de t’aider et défendre jusqu’au bout LA DEMEURE QUI T’ABRITE EN NOUS. » (« Une vie bouleversée » 12 juillet 1942, Prions en Eglise avril 2020 page 412).
Pour une charité inventive… Comme pour beaucoup, le confinement nous oblige à faire plus que notre simple devoir, on s’est mis à penser à des gens à qui on n’aurait pas téléphoné ou envoyé de message. Ce faisant, on vient de se rendre compte que l’utilitaire immédiat, indispensable même, submerge nos journées au détriment du geste gratuit à inviter, à ne pas omettre. La routine est cassée. Vivre une liberté intérieure perdue et retrouvée à travers ces petits gestes si chers au Pape François.
D’autre part, comme on ne peut plus faire ce qu’on voudrait, il faut choisir : entre l’accessoire, le non-indispensable qui passe au second rang, et l’essentiel, déterminer ce qui ne peut être oublié et à qui il faut donner une réponse absolument.
Tout Carême le redit, la montée vers Pâques le réalise. Cette vertu a un nom cette année : l’urgence… « La charité nous presse, l’amour du Christ nous étreint » 2 Corinthiens 5, 14.

Père Etienne Prost

Prière Universelle

• Avec toute l’Eglise d’aujourd’hui, qui comme la foule qui t’acclamait lors de ton entrée à Jérusalem, se tourne vers Toi, Toi son sel sauveur : donne-lui de vivre par ta Grâce, cette semaine Sainte si particulière.

• Ces Rameaux que nous aimons recevoir et échanger, prennent cette année une charge douloureuse, couverte d’épines : pensons à ceux qui éprouvent en leur chair, cette terrible infection, ceux qui les entourent de leur soin, ceux qui angoissent à leur sujet. Seigneur, Sauve-nous !

• Comme le dit si bien Etty Hillesum, nous te supplions, notre prière est une plainte, un long gémissement qui s’exprime comme une litanie comme une plainte mille fois redite. Que jamais ta présence en moi ne m’échappe parce que je détourne la tête, mon âme de Toi.

• Fais-nous vivre, Seigneur, cette semaine comme une marche, ralentie certes, harassante ; elle prend la forme d’un chemin de croix : Donne-nous de dire comme Jean le dit « Tout est accompli ».

Informations : 

• Culoz : Funérailles de Marthe Gerra née Basset, épouse de Pierre Gerra décédé.
• Notre évêque encourage les liturgies domestiques familiales qui sont plus vivifiantes qu’une simple messe à la télévision.
• Les Rameaux seront bénis samedi soir à l’oratoire au cours d’une messe sans assemblée. Le dimanche, l’église de Culoz sera ouverte. Ils seront à votre disposition, avec économie. Pensez à quelqu’un pour lui mettre sur sa boite à lettre. Voir comment l’on fait pour Lavours, Béon, Ceyzérieu… me téléphoner.
• « La communion de désir : « le fidèle qui désire sincèrement et ardemment recevoir la communion et qui prépare son coeur, se trouve recevoir la grâce d’être en communion avec le Christ qui se donne à lui spirituellement. » Monseigneur Pascal Roland, Avril 2020
• Acte de contrition : le temps du Carême est un temps de conversion. « Celui qui éprouve une douleur de l’âme avec la détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pêcher à l’avenir et se tourne vers Dieu, obtient réellement le pardon de ses péchés, puisqu’il ne peut rencontrer un prêtre. Il lui reste de promettre d’aller se confesser en temps opportun » Pape François 20 mars 2020.
• Suivre les consignes sanitaires
• Sur le plan spirituel lire les indications de la semaine dernière et consultez le site du diocèse : messes de notre évêque seront diffusées.
• Dons en ligne : consulter le site du diocèse

Chemin de Croix court

CHEMIN DE CROIX

Ô croix dressée sur le monde, Ô croix de Jésus Christ (Bis)
Fleuve dont l’eau féconde du coeur ouvert à jailli,
Par Toi la vie surabonde, Ô croix de Jésus Christ
.

PREMIERE STATION : JESUS EST CONDAMNE A MORT
« Lequel des deux voulez-vous que je relâche ? » demanda Pilate à la foule. Tous répondirent : « Barrabas ». Pilate leur demanda alors : « Que vais-je faire de Jésus, de Celui qu’on appelle Messie ? ». « Qu’il soit crucifié ! » s’écria la foule. Pilate reprit la parole : « Qu’a-t-il donc fait de mal pour mériter cela ? ». « Qu’il soit crucifié ! » hurla la foule. Voyant qu’il n’arriverait à rien, et que la situation tournait à la révolte, Pilate prit de l’eau et se lava les mains en présence de de la foule. « Je ne suis pas responsable de ce sang. C’est votre affaire ! ». Et le peuple lui répondit : « Quel son sang soit sur nous et sur nos enfants » Alors Pilate leur relâcha Barrabas. Quant à Jésus, après l’avoir fait flageller, il le leur livra pour être crucifié »

Ô croix sagesse suprême, Ô croix de Jésus Christ (Bis)
Le fils de Dieu lui-même jusqu’à la mort obéit ;
Ton dénuement est extrême, Ô croix de Jésus Christ !
Ô croix, victoire éclatante, Ô croix de Jésus Christ (Bis)
Tu jugeras le monde au jour que Dieu s’est choisi,
Croix à jamais triomphante, Ô croix de Jésus Christ !

DEUXIEME STATION : JESUS EST CHARGE DE SA CROIX
« Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, et que chaque jour, il prenne sa croix, et qu’il me suive. Car qui veut sauver sa vie la perdra mais celui qui perd sa vie à cause de moi et de l’Evangile la sauvera » Luc 9, 23-25.

TROISIEME STATION : JESUS TOMBE SOUS LE POIDS DE LA CROIX

Victoire, tu régneras, Ô croix, tu nous sauveras !
Rayonne sur le monde qui cherche la vérité,
Ô croix, source féconde d’amour et de liberté.

QUATRIEME STATION : JESUS RENCONTRE SA MERE

Victoire tu régneras, Ô croix, tu nous sauveras !
Redonne la vaillance au pauvre et au malheureux ;
C’est toi, notre espérance, qui nous mèneras vers Dieu.

CINQUIEME STATION : SIMON PORTE LA CROIX DE JESUS

Victoire, tu régneras, Ô croix, tu nous sauveras !
Rassemble tous nos frères à l’ombre de tes grands bras.
Par Toi, Dieu notre Père au ciel nous accueillera.

SIXIEME STATION : VERONIQUE ESSUIE LE VISAGE DE JESUS

Dieu est Amour, Dieu est Lumière, Dieu, notre Père.
Si nous vivons au coeur du monde, nous vivons au coeur de Dieu.
Septième station : Jésus tombe une deuxième fois
Dieu est Amour, Dieu est Lumière, Dieu, notre Père.
En Toi, Seigneur, point de ténèbres, Ton Esprit est vérité

HUITIEME STATION : JESUS RENCONTRE LES FEMMES DE JERUSALEM

Dieu est Amour, Dieu est Lumière, Dieu, notre Père.
Si nous marchons dans la Lumière, nous tenons la main de Dieu

NEUVIEME STATION : JESUS TOMBE POUR LA TROISIEME FOIS

Si l’espérance t’a fait marcher plus loin que ta peur (Bis)
Tu auras les yeux levés, alors tu pourras tenir jusqu’au soleil de Dieu

DIXIEME STATION : JESUS EST DEPOUILLE DE SES VETEMENTS

Si l’espérance t’a fait crier justice pour tous (Bis)
Tu auras le coeur blessé, alors tu pourras luter avec les opprimés

ONZIEME STATION : JESUS EST CLOUE SUR LA CROIX

Si la souffrance t’a fait pleurer des larmes de sang (Bis)
Tu auras les yeux lavés, alors tu pourras prier avec ton frère en croix.

DOUZIEME STATION : JESUS MEURT SUR LA CROIX

Si la tristesse t’a fait douter au soir d’abandon (Bis)
Tu sauras porter ta croix, alors tu pourras mourir au pas de l’Homme-Dieu

TREIZIEME STATION : LE CORPS DE JESUS EST REMIS A SA MERE

Fais paraître ton jour et le temps de ta grâce.
Fais paraître ton jour, que l’homme soit sauvé

QUATORZIEME STATION : JESUS EST DEPOSE AU TOMBEAU

Trouver dans ma vie ta présence – Tenir une lampe allumée.
Choisir avec toi la confiance – Aimer et se savoir aimé.
Ouvrir quand tu frappes à ma porte, briser les verrous de la peur,
Savoir tout ce que tu m’apportes, rester et devenir meilleur.
Victoire, tu régneras – Ô croix, tu nous sauveras !
Rassemble tous nos frères à l’ombre de tes grands bras.
Par toi Dieu notre Père au ciel nous accueillera.

Chemin de Croix

CHEMIN DE CROIX

Seigneur, ce chemin de croix, nous voulons le refaire avec Toi, ainsi qu’avec tous les hommes qui ont renouvelé ta Passion et qui la renouvellent encore dans la souffrance et dans la mort. Depuis le jour où tu l’as portée, cette croix, tout au long des rues de Jérusalem, depuis le moment où c’est elle qui t’a porté, crucifié pour nous, crucifié par nous, le signe de la croix est devenu le signe de notre Foi. Nous savons qu’en nous couvrant de ce signe, nous revivons ta Passion. AU NOM DU PERE ET DU FILS ET DU SAINT ESPRIT. AMEN

Ô croix dressée sur le monde, Ô croix de Jésus Christ (Bis)
Fleuve dont l’eau féconde du coeur ouvert à jailli,
Par Toi la vie surabonde, Ô croix de Jésus Christ.

PREMIERE STATION : JESUS EST CONDAMNE A MORT

• « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? » Ils répondirent : « Barabbas ! ». Pilate leur dit : « Que ferai-je donc de Jésus appelé le Christ ? ». Ils répondirent tous : « Qu’il soit crucifié ! ». Pilate demanda : « Quel mal a-t-il donc fait ? ». Ils criaient encore plus fort : « Qu’il soit crucifié ! ». Pilate, voyant que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, en disant : « Je suis innocent du sang de cet homme : cela vous regarde ! ». Tout le peuple répondit : « Son sang, qu’il soit sur nous et sur nos enfants ! ». Alors, il leur relâcha Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller, et il le livra pour qu’il soit crucifié. Matthieu 27, 21-26

• Que vaut la vie d’un homme quand il est question e se sauver, de se mettre à l’abri ? Que vaut la vie d’un homme, fût-il mon frère, quand il est question de mon avenir, de ma promotion, de mon avancement ? Mais que vaut la vie d’un homme ? Je m’en lave les mains… tout simplement ! Après tout, mon avenir et ma carrière sont en jeu, Alors je m’en lave les mains… Ce n’est pas mon affaire, ce n’est plus mon affaire ! Que vaut la vie d’un homme ? Je ne veux pas le savoir ! Logique de ceux qui sont forts… ? Logique des faibles… ? Ma logique ?

Dieu notre Père, ton Fils est humilié, bafoué… Le silence est sa parole, comme est le silence la parole de ceux que le monde et la rumeur condamnent. Que ton fils soit notre lumière et notre espérance sur le chemin de la vie, chaque jour et pour les siècles. Amen

Ô croix sagesse suprême, Ô croix de Jésus Christ (Bis)
Le fils de Dieu lui-même jusqu’à la mort obéit ;
Ton dénuement est extrême, Ô croix de Jésus Christ !

DEUXIEME STATION : JESUS EST CHARGE DE SA CROIX

• « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ?» Luc 9, 23-25.

• Nous attendions un roi, et c’est un serviteur, un trône et c’est une croix, une couronne et elle est d’épines… Il nous faudra bien comprendre un jour que donner sa vie et perdre sa vie, au fond, c’est un peu la même chose ! Aller au bout du don, c’est ne plus rien posséder, d’est avoir tout perdu, par amour pour l’autre, par amour pour celui à qui on donne…

Père, ton fils est proche de la souffrance. Tu découvres avec lui ce dont l’homme est capable : le meilleur et le pire, aimer et mépriser… Sois proche de ceux qui sont écrasés par la justice ou par leurs frères. Entends le cri des hommes. Nous te demandons, simplement, par amour pour les siècles des siècles. Amen

Ô croix, victoire éclatante, Ô croix de Jésus Christ (Bis)
Tu jugeras le monde au jour que Dieu s’est choisi,
Croix à jamais triomphante, Ô croix de Jésus Christ !

TROISIEME STATION : JESUS TOMBE SOUS LE POIDS DE LA CROIX

• « Il en est bien ainsi pour le Christ : il ne s’est pas donné à lui-même la gloire de devenir grand prêtre ; il l’a reçue de Dieu, qui lui a dit : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré (…) Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance. He 5, 5 ; 8

« Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris. » Is 53, 5

• Le fardeau est lourd, même pour le charpentier ! Trop lourds les coups de fouet ! Trop lourde la dérision sans fin ! Trop lourde la couronne d’épines ! Trop lourd le poids de la croix. Et te voilà à terre, Jésus. A bout de souffle, tu n’en peux plus… Et te voilà à terre.

Nous te prions, Seigneur, pour ceux qui portent une croix trop lourde, pour ceux qui se découragent, ceux qui n’ont plus la force de regarder l’avenir. Regarde ceux qui sombrent dans l’anonymat des hôpitaux… Regarde ceux qui perdent leur dignité au fond des prisons… regarde ceux qui souffrent de la discrimination, de la solitude… Seigneur, nous t’en prions, à l’instant, mais aussi pour les âges des âges.

Victoire, tu régneras, Ô croix, tu nous sauveras !
Rayonne sur le monde qui cherche la vérité,
Ô croix, source féconde d’amour et de liberté.

QUATRIEME STATION : JESUS RENCONTRE SA MERE

• « Il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » » Jn 2, 1-5

• Marie… De tous les rendez-vous et de tous les instants, Marie est là, simple, présente, fidèle. Marie à Cana et Marie au pied le la croix. Elle est là, la mère, aux côtés de son fils, aux côtés de son Dieu, fidèle au OUI du premier jour.

Avec Marie, nous te prions pour toutes les femmes, celles qui savent aimer leurs enfants et celles qui les maltraitent. Nous te prions pour toutes les mères, celles qui souffrent de la souffrances de leurs enfants, celles qui partagent la joie de leurs enfants, celles aussi qui n’ont plus un regard pour leurs enfants et celles qui redonnent à des enfants le sourire de la vie. Que Marie, sur le chemin de ta passion, rappelle à ton Eglise, sa place aux cotés des petits et des pauvres.

Victoire tu régneras, Ô croix, tu nous sauveras !
Redonne la vaillance au pauvre et au malheureux ;
C’est toi, notre espérance, qui nous mèneras vers Dieu.

CINQUIEME STATION : SIMON PORTE LA CROIX DE JESUS

• « Ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire). » Mc 15, 21-22.

• La croix est lourde, trop lourde, et tu n’en peux plus, Jésus. Notre péché est lourd, trop lourd, et il pèse sur tes épaules, Jésus. Sur le chemin de ta passion, un homme s’arrête… Avec toi, il porte la croix.

Seigneur, l’homme a besoin de toi, mais toi aussi, tu as besoin de l’homme. Pour que le monde soit sauvé, tu as besoin de nos mains, de nos bras, de nos coeurs…Tu as besoin de nos vies. Ouvre nos coeurs à ton appel. Rends-nous attentifs aux appels de nos frères. Fais de nous, Seigneur, des ouvriers de ton royaume. Nous te le demandons sur le chemin de ta passion pour les siècles des siècles.

Victoire, tu régneras, Ô croix, tu nous sauveras !
Rassemble tous nos frères à l’ombre de tes grands bras.
Par Toi, Dieu notre Père au ciel nous accueillera.

SIXIEME STATION : VERONIQUE ESSUIE LE VISAGE DE JESUS

• « Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. » Is 53, 3-4a

• Un geste de femme, un geste naturel, tellement beau et tellement simple… Un geste qui en dit long, bien plus long que les discours et les bavardages inutiles… Un geste qui redonne sa dignité à un visage, sa profondeur à un regard. Un geste qui inscrit dans le coeur de Véronique le regard de son Dieu. Vois, viens, et suis-moi… !

Pardon, Seigneur, pour tous les visages qui ne sont plus à ton image… Pardon pour tous les visages défigurés, ces visages que personne n’ose plus regarder, ces visages torturés et marqués par la maladie, l’alcool, la drogue, ces visages défigurés par la vie, le travail, l’âge… Apprends-nous à regarder nos frères, à découvrir ta présence dans leurs regards. Nous te prions pour des hommes et des femmes qui s’emploient à redonner un visage humain à ceux qui ont perdu leur dignité. Entends, Seigneur notre prière aujourd’hui et chaque jour et pour les siècles des siècles.

Dieu est Amour, Dieu est Lumière, Dieu, notre Père.
En Toi, Seigneur, point de ténèbres, Ton Esprit est vérité

TROISIEME STATION : JESUS TOMBE UNE DEUXIEME FOIS

 

• « Le langage de la croix est folie pour ceux qui vont à leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu. (…) Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. » 1 Cor 1, 18 ; 25

• Encore par terre, à mordre la poussière… Mais qui es-tu donc pour nous aimer ainsi ? Qui es-tu donc pour tomber et retomber, pour être si proche de ceux qui tombent, de ceux qui ne peuvent se relever ? Qui es-tu donc pour nous aimer ainsi ?

• Jésus, tu as voulu vivre notre vie jusqu’à la mort. Partage-nous ta passion pour le monde… Partage-nous ton amour pour les hommes… Montre-nous le chemin du royaume et conduis-nous vers le Père. Toi, notre frère pour les siècles.

Dieu est Amour, Dieu est Lumière, Dieu, notre Père.
Si nous vivons au coeur du monde, nous vivons au coeur de Dieu.

HUITIEME STATION : JESUS RENCONTRE LES FEMMES DE JERUSALEM

• « Il se retourna et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l’on dira : “Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité !” Alors on dira aux montagnes : “Tombez sur nous”, et aux collines : “Cachez-nous.” Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? » Lc 23, 28-31

• Ni apôtre, ni disciple, rien que quelques femmes, et des larmes de femmes ! Des larmes qui ont du prix, des larmes qui ont le goût du sel… Pleurez, car le monde est à enfanter… pleurez, car une vie est donnée, et qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie… Pleurez, une vie est donnée, la Vie est donnée…

Dieu, notre Père, regarde les femmes qui sont battues, les femmes qui pleurent… Regarde aussi les femmes de la tendresse, celles qui savent inventer le geste et la parole qui redonnent confiance…Regarde aussi les femmes de la présence, celles qui sont simplement là, où il faut et quand il faut…

Dieu est Amour, Dieu est Lumière, Dieu, notre Père.
Si nous marchons dans la Lumière, nous tenons la main de Dieu

NEUVIEME STATION : JESUS TOMBE POUR LA TROISIEME FOIS

• « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » Ph 2, 6-8

• Te voilà encore à terre, Jésus. Tu es tombé, tu es retombé, et tu me ressembles un peu… Avec mes promesses de tenir qui ne tiennent jamais… avec mes fidélités qui s’usent bien trop vite… Avec mes avenirs grands ouverts et aussitôt refermés… Je tombe, et je retombe, et tu me ressembles un peu… Tu es l’in des nôtres, homme jusqu’au bout du chemin… Tu as connu le doute, la confiance qui s’écroule… Tu es tombé, mais Tu te relèves, et tu me relèves…

Dieu, notre Père, prends pitié de ceux qui tombent, de ceux qui n’osent plus se relever… Prends pitié de ceux que l’on enfonce encore davantage parce qu’ils sont tombés… Regarde ceux et celles qui cherchent un travail. Apprends-nous que l’on ne tient debout qu’avec les autres. Toi qui tombes et qui te relèves, toi qui tombes et qui nous relèves pour les siècles des siècles.

Si l’espérance t’a fait marcher plus loin que ta peur (Bis)
Tu auras les yeux levés, alors tu pourras tenir jusqu’au soleil de Dieu

DIXIEME STATION : JESUS EST DEPOUILLE DE SES VETEMENTS

• « Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. » Jn19, 23-24

• Sans vêtement, il ne reste rien ! Rien que sa vie, mais pour si peu de temps encore… Est-il seulement encore un homme… ?

Dieu, notre Père, nous te prions pour ceux qui sont nus, les marginalisés, les rejetés, les prostituées, les drogués, les SDF, ceux qui ne sont plus rien, ceux qui n’ont plus droit à rien, ceux qui n’ont ni travail, ni pain, ni toit, ceux qui n’ont même pas les mots pour dire leur détresse… Nous te prions pour eux, et nous te prions pour ceux à qui profite leur état.

Si l’espérance t’a fait crier justice pour tous (Bis)
Tu auras le coeur blessé, alors tu pourras luter avec les opprimés

ONZIEME STATION : JESUS EST CLOUE SUR LA CROIX

• « Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. C’était la troisième heure (c’est-à-dire : neuf heures du matin) lorsqu’on le crucifia. L’inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots : « Le roi des Juifs ». Avec lui ils crucifient deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. » Mc 15, 24-27

• A midi, il faisait nuit ! En plein jour, le jour a pris la couleur de la nuit… En plein midi, la nuit s’est jetée sur le jour comme les hommes t’ont jeté sur le bois de la croix… A l’heure de la nuit, élevé sur le bois de la croix, tu deviens lumière du monde !

Jésus, les tiens t’ont trahi… Prends pitié de ceux qui sont trahis par les leurs. Sois leur lumière, leur force et leur espérance. Aujourd’hui, demain, et pour les siècles des siècles.

Si la souffrance t’a fait pleurer des larmes de sang (Bis)
Tu auras les yeux lavés, alors tu pourras prier avec ton frère en croix.

DOUZIEME STATION : JESUS MEURT SUR LA CROIX

• « Jésus poussa un grand cri, et il dit : « Père, entre tes mains je remets mon esprit ». Et sur ces mots, Jésus expira. » Lc 23, 46

• Tout est dit ! Tout est accompli ! Tout est donné ! Dieu a tant aimé les hommes qu’il a donné son Fils unique. Aujourd’hui, Aimer et Donner sont des verbes qui respirent, des verbes que la vie m’appelle à conjuguer, car j’ai compris ce qu’Aimer veut dire, car j’ai compris ce que Donner veut dire.

Tu es mort pour moi, tu es mort pour tous les hommes, mes frères et tes frères. Entre tes mains, « je remets mon esprit » pour les siècles des siècles.

Si la tristesse t’a fait douter au soir d’abandon (Bis)
Tu sauras porter ta croix, alors tu pourras mourir au pas de l’Homme-Dieu

TREIZIEME STATION : LE CORPS DE JESUS EST REMIS A SA MERE

• « Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » » Jn 19, 25-27a

• Elle est là, la mère, pleurant son fils, le portant dans ses bras comme elle l’avait porté en elle, comme elle l’avait porté au monde… Marie est là : elle devient mère, notre mère, la mère des croyants. Marie, tu nous ouvres un nouvel âge de la foi.

Avec Marie, nous te prions pour l’Eglise. Qu’elle soit attentive aux chemins de croix des hommes d’aujourd’hui…Que ton Eglise sache accompagner ceux et celles qui cherchent à donner un sens à leur vie. Avec Marie, nous te prions pour l’Eglise.

Fais paraître ton jour et le temps de ta grâce.
Fais paraître ton jour, que l’homme soit sauvé

QUATORZIEME STATION : JESUS EST DEPOSE AU TOMBEAU

• « Alors Joseph (d’Arimathie) acheta un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un tombeau qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau. » Mc 15, 46

• La pierre est roulée, et elle tue l’espérance comme la terre tue le grain jeté dans le sillon pour qu’un jour il donne du fruit. La pierre est roulée. Silence du premier jour, silences des commencements… Demain, il fera jour !

Seigneur, nous n’avons plus de mots, nous n’avons pas les mots qu’il faut, parce que la nuit tombe sur notre vie et sur notre foi… Devant ton silence, au coeur de l’absence, plus rein ne semble avoir du sens. Et pourtant, Seigneur, laisse nous te dire merci de nous avoir aimés jusqu’e là. Désormais, plus rien ne sera comme avant… Fais de nous les témoins vivants de ton amour auprès de nos frères qui souffrent, qui connaissent le deuil et la séparation. Fais de nous les témoins de ton amour chaque jour.

Trouver dans ma vie ta présence – Tenir une lampe allumée.
Choisir avec toi la confiance – Aimer et se savoir aimé.
Ouvrir quand tu frappes à ma porte, briser les verrous de la peur,
Savoir tout ce que tu m’apportes, rester et devenir meilleur.

CONCLUSION :

Il n’y a pas de Vendredi Saint sans matin de Pâques. Il n’y a pas de matin de Pâques sans Vendredi Saint.

Il a fallu que la graine meure, pourrisse soit enfouie, c’est la croix, pour que jaillisse la vie, c’est la fleur.

Ne sépare jamais la croix et la vie, les deux ne font qu’un, et c’est cela l’Amour.

Seigneur Jésus, nous te remercions d’avoir accepté librement cette mort sur la croix pour nous donner la vie éternelle. Soutiens-nous dans nos épreuves, viens à notre secours et nous pourrons comme Marie, au pied de la croix, tenir debout, forts de ta grâce. Toi qui règnes pour les siècles des siècles.

Victoire, tu régneras – Ô croix, tu nous sauveras !
Rassemble tous nos frères à l’ombre de tes grands bras.
Par toi Dieu notre Père au ciel nous accueillera.


Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
5ème Dimanche de Carême : dimanche 29 mars 2020
Lectures :

Ezéchiel 37, 12-14 : J’ouvrirai vos tombeaux
Psaume 129 : Je mets mon espoir dans le Seigneur
Lettre de Saint Paul apôtre aux Romains 8, 8-11 : Ne vivez pas sous l’emprise de la chair mais celle de l’Esprit.
Evangile selon Saint Jean 11,1-45 : Jésus rend la vie à Lazare

 Homélie :
Nous approchons de la grande semaine, la sainte. L’Evangile de Jean nous prépare à entrer, même si on reste chez soi, dans la semaine qui conduit le Christ de l’entrée triomphale à Jérusalem à l’institution de l’Eucharistie, au vendredi Saint, au jour de Pâques.
Le récit de Lazare rendu à la vie, nous invite à entrer dans ce grand mystère de la Résurrection. Celle du Christ. La nôtre avec lui.
Le mal est là, la maladie fait son œuvre en la personne de Lazare, dont la signification « Dieu est venu en aide », est tout un programme. Le malheur a frappé à la porte d’une famille si unie autour de Marthe et Marie, des amis pour Jésus qui vient chez eux, accueilli avec ses disciples… un havre reposant à quelques kilomètres de Jérusalem.
Les deux sœurs informent Jésus que leur frère est malade. Réaction : « cette maladie ne conduit pas à la mort ». A travers elle, Dieu a son idée. Pourquoi Jésus ne se presse-t-il pas ? Le service des urgences, Il connait, quand on lui demandait une guérison, Il ne faisait pas attendre, Il se rendait au chevet du malade immédiatement.
Comprenons : il ne s’agit pas d’une simple guérison qui lui est demandée, comme celle de l’aveugle de naissance. Soulager, guérir à la manière des soignants. Là il s’agit d’un autre combat : affronter le mal, le malheur absolu, la mort. D’où cet avertissement : ne pas trébucher. « Lazare, notre ami, s’est endormi ». La mort comme un sommeil. « Qu’il repose en paix ». Comme on dirait à un enfant qui s’endort : « bonne nuit ». Comme le suggère le peintre Matisse à ceux qui viennent voir la Chapelle du Rosaire à Saint Paul de Vence: «  Je veux que ceux qui entreront, dans ma chapelle se sentent purifiés et déchargés de leurs fardeaux ». Un espace dans notre monde où fermant les yeux, on se recueille dans la lumière.
Cette première attitude est une première réponse nécessaire, partagée par beaucoup. L’apaisement. Tout autre est la réaction de Thomas : « s’il faut y aller, allons-y ». C’est le destin, on ne peut faire autrement. « Nous sommes embarqués » disait Pascal. C’est parti : ou on arrive à destination ou on fait naufrage. Pas le choix !
Continuons notre lecture de l’Evangile. L’attitude des deux sœurs : chacune réagit avec le tempérament qui est le sien.
Marthe, la femme active, jamais en manque de tonus, qui se précipite vers Jésus avec un reproche : « si Tu avais été là… » sous-entendu : on aurait pu, tu aurais pu faire quelque chose… quand nous, croyants, nous entendons cette réflexion « s’il y avait un Bon Dieu, on ne verrait pas ce qu’on voit ». Question légitime qui se pose à la raison humaine légitimement, à laquelle le croyant doit répondre en toute humilité : croire contre toute espérance, comme Abraham.
Le miracle signe de la vie plus forte que la mort : « Père, je te rends grâce, car Tu m’as toujours exaucé ». « Lazare, viens dehors, déliez-le ».
L’angoisse du mal, de la maladie, du malheur, nous serre, nous oppresse. Beaucoup de psaumes comme le psaume 129 nous le rappelle. La situation actuelle, nous fait approcher, pour certains d’entre nous malades, ou au contact de malades, familles ou soignants, cette situation. Tu as desserré mes liens, Tu m’as mis au large. N’ajoutez pas de la solitude à la solitude.
Vous l’avez vu comme moi : « les obsèques seront célébrées dans la stricte intimité familiale ». Les restrictions s’imposent.
La semaine dernière à Culoz, une cérémonie religieuse a été demandée par une famille pour son défunt. Elle s’est passée ainsi :
C’était le matin, il faisait beau. La famille se limitait à trois personnes, sans avis dans le journal local, ce qui sera fait le lendemain. Des voisins, des amis prévenus auraient voulu être là. Ils ont suivi les consignes. Le cœur serré. Bravo !
Pour la cérémonie, la famille avait été entendue la veille. Nous avons tout mis au point, ils avaient prévu avec soin : lectures et interventions.
Nous nous sommes rassemblés au centre du cimetière de Culoz, au pied de la croix, face au soleil levant devant une tombe provisoire dont la pierre qui la recouvre, avait été enlevé.
La cérémonie s’est déroulée comme dans une église : sobre sans être écourtée, digne, respectueuse dans ce cadre inhabituel.
Les « professionnels », pompes funèbres et marbrier, formaient l’assemblée, certains même répondant aux prières, s’unissant aux chants.
Solitude, Peine d’une famille certes en ce jour. Ils reviendront en des temps plus cléments pour se réunir tous, prier, inviter les connaissances.
Solitude : nous ne sommes pas seuls puisqu’existe la communion des Saints à laquelle nous croyons : celle des vivants et des morts, l’Eglise du Ciel et l’Eglise de la terre qui croit au Christ ressuscité.

Père Etienne Prost

 

 



Prière universelle : Ô Seigneur, écoute et prends pitié

1.       Que ton Esprit de paix, Seigneur, soutienne ceux qui affrontent directement la maladie, aide leur famille.

2.       Que ton Esprit de clairvoyance et de force Seigneur, guident nos dirigeants pour redonner espoir et confiance à tous et toutes à travers les décisions difficiles qu’ils ont à prendre.

3.       Que ton Esprit de douceur et d’intelligence, Seigneur accompagne et guide tous les soignants appelés à soulager et guérir leurs frères et sœurs malades.

4.       Que ton Esprit qui donne la vie et sanctifie, Seigneur, inspire la prière de ton Eglise et chacun d’entre nous.

Informations :

Respecter strictement les consignes sanitaires prescrites

Même si les cérémonies ne sont plus possibles dans les églises, la communion spirituelle et fraternelle continue grâce aux moyens mis à notre disposition : téléphone, radio, télévision, courrier.
·         A la télévision : KTO canal 61, Le jour du Seigneur sur France 2, messe le dimanche matin
·        A la radio : RCF FM 92.85
·        Appli pour téléphone : AELF avec les textes de tous les offices et messes
·        Sur internet :

o   Site de la paroisse de Culoz cure-de-culoz.fr.gd

o   Site du diocèse Belley-Ars https://catholique-belley-ars.fr/  et chaine youtube https://www.youtube.com/channel/UCrF1dRskZXAHVjGSKkXEU7Q avec laudes, messes et vêpres

·        Livret : Livret de Carême avec le Pape François

Avec les personnes isolées, chez elles ou en EHPAD, rien n’empêche un téléphone, un SMS ou un message écrit.
Deux messes auxquelles nous pouvons nous unir :
o   Dimanche matin sur France 2 à 11h ou KTO ou autre.
o   Le mardi soir, messe à l’oratoire sans assemblée à 17h30.

·     L’angélus est sonné à Culoz à 6h50, 11h50 et 18h50 s’y associer. Pour les autres églises de nos villages se renseigner.
  Le week-end prochain, un chemin de croix sera proposé sur nos paroisses. A suivre chez soi.

·         Le Pape et nos évêques recommandent le chapelet : le Rosaire avec ses 4 mystères : Joyeux, Lumineux, Douloureux et Glorieux

A chacun de vivre ce temps difficile sans céder à la peur, mais dans la confiance et la prière.
Numéro de téléphone Paroisse de Culoz/Ceyzérieu : 04 79 87 03 96 pour joindre le Père Etienne à tout moment.
Pour les dons en ligne, informations ultérieures


Paroisse de Ceyzérieu-Culoz
4ème Dimanche de Carême : dimanche 22 mars 2020
Lectures :
Premier livre de Samuel 16, 1b. 6-7.10-13a
Psaume 22
Saint Paul apôtre aux Ephésiens 5, 8-14
Evangile selon Saint Jean 9, 1-41
 
Homélie:

Nous sommes en l’an – 1000. Il y a trois mille ans. Un temps où le Seigneur notre Dieu cherchait pour son peuple, un roi parmi les hommes. Quel souci pour le Créateur de l’Univers ! comme le dit le psaume 8 « Qu’est-ce que le fils d’Adam pour que tu penses à lui ? »
Le premier élu choisi n’avait pas donné satisfaction : Saül, le premier roi d’Israël n’avait pas été à la hauteur de la mission que le Seigneur lui avait confiée. Un souverain avec quelques qualités et beaucoup d’inaptitude, dirions-nous gentiment, poliment.
Il faut donc sans tarder sortir de l’impasse : les ennemis – les Philistins- sont aux portes en quête de pillage. Le vieux sage Samuel s’en inquiète, il va voir un notable Jessé à Bethléem pour qu’il lui présente ses fils. Le défilé des candidats, le casting commence : tous aussi beaux, aussi forts, talentueux. Le père Jessé a commencé par les premiers, supposés, crédités d’être expérimentés, des valeurs sûres, démontrées. Le vieux Samuel les voit défiler et demande au patriarche : « N’as-tu pas d’autre garçon ? » Et le père de dire : « Il y en a un, le petit dernier, il est juste bon à garder des moutons… » « Envoie-le chercher, la matinée passe, on n’a encore pas trouvé et on commence à avoir faim ». Et le père envoie chercher ce fils cadet, le dernier de la tribu, celui auquel personne n’a pensé. Dans un monde patriarchal, seul compte l’aîné, doté de toutes les qualités et vertus potentiellement. Cela ne vous rappelle pas la parabole des deux fils, le prodigue suppléant et l’autre ?
Le garçon arrive, il a confié le troupeau, il est roux, en fait blond, une rareté dans le monde méditerranéen ; il est beau, il a du charme.
Le Seigneur dit à Samuel : « lève-toi, donne lui l’onction. C’est lui ». Et l’esprit du Seigneur fondit sur David.
Avec le psaume « le Seigneur est mon berger », nous restons dans cette ambiance pastorale : le climat campagnard, tellement paisible, reposant. Ce psaume se lit, se médite à plusieurs niveaux de compréhension. Laissons-nous seulement porter dans cette confiance en un Dieu Père, bon berger, qui nous guide tout au long de notre vie, chaque jour, jusqu’à son point ultime. « J’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours ».
Jésus rencontre un aveugle de naissance. Les disciples autour de lui, posent la question « A qui la faute ? La sienne ou celle de ses parents ? Qui a péché ? ». Dans sa réponse, Jésus est clair : il ignore la génétique ou la culpabilité morale. « Nul n’est fautif, ni lui ni ses parents ».
Jésus est la lumière du monde lumière qui s’oppose au monde des ténèbres, le monde du péché. Il va sortir ce malheureux de l’univers clos de la nuit. C’est le miracle, œuvre divine par excellence et signe adressé aux hommes pour que leurs yeux s’ouvrent, soient illuminés d’en haut par la grâce de la Foi. Par le baptême : l’eau purificatrice qu’ils parviennent à la foi pleine et entière au Christ Sauveur.
Long et rude chemin sur lequel nous peinons tous comme les disciples, l’aveugle, ses parents, les gens du voisinage, les Pharisiens.
La période actuelle, nous fait entrer à notre corps défendant dans la lutte contre le mal, sous toutes ses formes : épidémie virale, maladies, malheurs du monde, péché, faute morale par action ou omission.
Affronter le mal qui frappe l’humanité, le mal est là : je peux l’éviter, je dois éviter, écarté toute contamination. Je fais en sorte que cette épreuve ne me détruise pas, mais soit une occasion de croissance. « Rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu » Saint Paul.
Restons sur cette magnifique confession de Foi de l’aveugle-né : « Je crois, Seigneur ».

Père Etienne Prost

 Chant : « ouvre mes yeux Seigneur »
1 - Ouvre mes yeux, Seigneur, aux merveilles de ton amour.
Je suis l'aveugle sur le chemin, guéris-moi, je veux te voir (bis).

 2 - Ouvre mes mains, Seigneur, qui se ferment pour tout garder.
Le pauvre a faim devant ma maison, apprends-moi à partager (bis).

 3 - Fais que je marche, Seigneur, aussi dur que soit le chemin.
Je veux te suivre jusqu'à la croix, viens me prendre par la main (bis).

 4 - Fais que j'entende, Seigneur, tous mes frères qui crient vers moi.
A leur souffrance et à leurs appels, que mon cœur ne soit pas sourd (bis).

 5 - Garde ma foi, Seigneur, tant de voix proclamant ta mort.
Quand vient le soir et le poids du jour, Ô Seigneur, reste avec moi ! (bis)

 

Prière universelle : (Message de Mgr Roland : "J'invite tous les chrétiens du diocèse à prier.")

Prier pour les malades.
Prier pour ceux qui sont isolés et délaissés.
Prier pour les soignants et les responsables politiques.
Prier pour ceux qui sont en deuil.
Prier pour toute l'Eglise, pour que chaque chrétien, chacun de nous, sache se mettre au service des autres, sache faire preuve de fraternité pour tous, sache donner sa vie à la suite du Christ.
Prier enfin pour que cette épidémie cesse bientôt.
 Notre Evêque nous propose d'offrir chaque jour une dizaine de chapelet à ces intentions.

Information :

Funérailles à Culoz, le 18/03/2020, Henri Robin, au cimetière, avec la famille. Célébration sobre et digne.

Comment rester chez soi tout en vivant le Carême ?

Respecter strictement les consignes sanitaires prescrites

Même si les cérémonies ne sont plus possibles dans les églises, la communion spirituelle et fraternelle continue grâce aux moyens mis à notre disposition : téléphone, radio, télévision, courrier.

·          A la télévision : KTO canal 61, Le jour du Seigneur sur France 2, messe le dimanche matin
  A la radio : RCF FM 92.85

·         Sur internet :

o   Site de la paroisse de Culoz curedeculoz@gmail.com

o   Site du diocèse Belley-Ars https://catholique-belley-ars.fr/  et chaine youtube https://www.youtube.com/channel/UCrF1dRskZXAHVjGSKkXEU7Q avec laudes, messes et vêpres

·          Appli pour téléphone : AELF avec les textes de tous les offices et messes

·        •  Livret : Livret de Carême avec le Pape François

Avec les personnes isolées, chez elles ou en EHPAD, rien n’empêche un téléphone, un SMS ou un message écrit.
A chacun de vivre ce temps difficile sans céder à la peur, mais dans la confiance et la prière. 



Paroisse de Culoz / Ceyzérieu
3ème Dimanche de Carême : dimanche 15 mars 2020 et commémoration de la FNACA
1ère lecture : Exode 17, 3-7
Psaume 94
2ème lecture : Saint Paul aux Romains 5, 1-2.5-8
Evangile selon Saint Jean 4, 5-42

Homélie :
A la Transfiguration, nous avons entendu la Voix intérieure du Père, entendue dans et à travers la méditation de la Parole de Dieu.
Cette même Voix parvient à nous aujourd’hui à travers deux autres canaux, reflétant la voix du monde des hommes : la voix d’un peuple en colère qui met Dieu à l’épreuve et lui cherche querelle. L’autre, la rencontre de Jésus avec une femme de Samarie.
Au coeur de l’Exode, dans le désert, face à la rudesse des conditions de vie : manque d’eau, pénurie de bonne nourriture, marches harassantes sous un soleil de plomb… la Terre Promise n’apparait toujours pas à l’horizon. Dans pareille situation, on comprend les raisons de la révolte, de la colère du peuple : « veux-Tu nous faire mourir ou nous faire vivre ? ». Les serpents, les scorpions rôdent cherchant qui piquer, la mort rôde partout. « Le Seigneur, est-Il au milieu de nous, oui ou non ? ». Menaces, intimidations, obstructions, inspirées par la force envahissante d’un réel danger, et Moïse reprend son bâton, celui avec lequel il avait frappé la mer Rouge et permis aux fils d’Israël de passer sur l’autre rive à pied sec. Colère d’un côté, bienveillance et confiance de l’autre.
Simple leçon de morale stoïque pour affronter une difficulté, courber le dos ? Pour le chrétien qui veut suivre pas à pas le Christ, la difficulté à surmonter est la manière de vivre la souffrance qui, un jour ou l’autre, concerne chaque être. L’apôtre Paul devenu apôtre du Christ a ainsi compris sa relation à Dieu. Il s’est interrogé quand il a vu mourir lapidé le diacre Etienne, à genoux, qui priait comme le Christ en croix : « Père, en tes mains, je remets mon esprit, ma vie, mon souffle. »
Le Christ est mort pour nous. Avec ce premier exemple devant les yeux, ce premier martyre, on pense aux moines de Thibérine et aussi aux soldats au contact avec la mort pour défendre un idéal, des valeurs. Hier en Algérie, aujourd’hui au Mali, Tchad et ailleurs.
Tout autre climat avec l’Evangile, qui narre la rencontre d'une femme de Samarie, au bord d’un puit, celui de Jacob. « Donne-moi à boire ». Un simple service demandé par le Maître. Il est épuisé par toute une matinée de marche, avec ses disciples, Il retourne en Galilée. Il est assis au bord du puit de Jacob, Il est là sur la margelle comme on vient se désaltérer à une source : de l’eau que l’on prend dans la main et qui glisse entre les doigts. C’est un simple service qu’il implore. Aujourd’hui, celui qui est exigé de nous est notre attitude de citoyen et de chrétien face au coronavirus.
1. Les autorités civiles, politiques et responsables sanitaires ont donné des consignes claires pour éviter toute nouvelle contamination. Se laver les mains, tousser dans son coude, respecter une distance d’un mètre entre nous, rester chez soi et reporter toutes les sorties non strictement nécessaires, ne pas mettre en contact nos aînés et les personnes vulnérables avec des enfants, des personnes malades… Encore faut-il s’y conformer. Le faire, c’est adopter un esprit citoyen : responsable et solidaire, tout est lié (Pape François). Les professionnels de santé sont remarquables.
2. L’attitude chrétienne : Par exemple, même si les visites aux pensionnaires des EHPAD sont interdites, rien n’empêche un coup de téléphone ou un message écrit. Vivre cette crise en chrétien : face au manque qui fait apparaitre nos propres fragilités, les nôtres, comme celles de la société ; que résonne en nous avec plus de force cette demande du Notre Père « Ne nous laisse pas entrer en tentation », mais surtout « délivre-nous du Mal » : Prière incessante de l’Eglise pour combattre le mal quel qu’il soit, à travers les miracles de l’évangile comme dans la prière des psaumes.

Père Etienne Prost

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